Le plan d’action du gouvernement est en débat aujourd’hui au Parlement après avoir été validé la semaine passée en Conseil des ministres.
Entre-temps, l’activité économique peine encore à démarrer après s’être enlisée depuis des années à des niveaux très bas suite à l’effondrement des prix du pétrole, accentuée par une croissance démographique où le nombre des naissances avoisine le un (01) million par an. Sur ce même registre, il faut en convenir qu’il y a pratiquement une forte pression sur tous les secteurs : éducation, Logements, Santé, Emploi, Transports… etc.
Dans son plan d’action, le gouvernement d’Abdelaziz Djerad veut « tabler » sur une croissance économique qui doit répondre au plus vite aux besoins de ressources pour aller vers les grands équilibres sectoriels, à condition de mettre en place les exigences nécessaires à une meilleure maitrise de la situation et relancer l’économie avec une vitesse appropriée pour supporter ce lourd fardeau des programmes sociaux. Dès lors, à s’interroger sur le comment vont-ils être gérés ces programmes ? Il va sans dire que le plan d’action du gouvernement, qui devra être passé à la loupe à l’Assemblée populaire nationale, ne doit absolument pas reproduire les anciennes pratiques en matière de gestion sociale. Même s’il est aussi vrai que les phénomènes économiques et sociaux sont complexes et difficiles à résoudre comme, par exemple, comment élaborer un plan d’action qui oriente les subventions uniquement pour les franges des populations les plus nécessiteuses et verser directement dans leurs revenus ou par dotations transmises à l’APC ?
La problématique du soutien de l’État n’a pas encore trouvé de solution et tout le monde en profite au même titre que le pauvre ou le riche, ce qui est en soi une aberration. De ce fait on n’a pas encore trouvé le meilleur procédé pour aller à un quelconque aboutissement dans ce domaine. Ce système de soutien tant décrié fait perdre à l’État des milliards par an et le sujet est toujours en débat sans possibilité de déboucher sur une solution équitable, d’autant plus qu’avec cet argent de soutien qui va « ailleurs » , c’est-à-dire autre que les nécessiteux, aurait pu créer des milliers d’emplois, la construction d’écoles ou de logements,… etc.
En tous les cas, la plupart des programmes sociaux sont élaborés dans les Lois de finances sur les questions suivantes : comment mobiliser le maximum de ressources pour les satisfaire ? Comment avoir plus de ressources pour avoir plus d’équipements hospitaliers, pour pouvoir construire plus de logements, des écoles, pour créer plus d’emplois ? Toutefois, la chute drastique du prix de pétrole ne serait pas à même d’aider, ou tout au moins d’accomplir parfaitement la mission, à réaliser notamment le plan d’action du gouvernement. Car, il est à rappeler que l’ossature économique de ce plan est basée sur les revenus pétroliers essentiellement. Pour le moment, seule la relance de la machine économique peut répondre à la satisfaction de ces programmes sociaux. Le gouvernement n’a pas d’autres choix, il doit relever le défi.
Mâalem Abdelyakine