Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a enfoncé le clou au sujet de Mustapha Berraf quelques jours après l’annonce de ce dernier de sa démission.
Sollicité par la presse en marge de la séance des questions orales auxquelles il a répondu devant les membres de l’APN, pour commenter la démission du président du COA, Khaldi a insinué que celle-ci était acceptée de sa part, non sans tirer à boulets rouges et à sa manière sur celui qui a présidé pendant 24 ans la première instance sportive algérienne.
«La Palestine est une ligne rouge. Dans la nouvelle Algérie, l’alternance est aussi un principe fondamentale», s’est contenté de dire le ministre.
Le message est bien clair : Les pouvoirs publics n’ont pas apprécié le dernier comportement de Berraf lors d’une récente compétition international de judo en France, quand il s’est levé pour saluer l’hymne des sionistes. Aussi, aux yeux du ministre de la Jeunesse et des Sports, il est temps pour Berraf de passer le témoin à un autre responsable aux commandes du COA après tant d’années de règne.
Avant cette sortie médiatique, et selon des sources dignes de foi, le ministre avait refusé, en début de semaine, de recevoir Berraf, dont les rapports avec les différents ministres de tutelle qui se sont succédé ces dernières années du côté de l’immeuble de la place de la Concorde n’ont jamais été au beau fixe. Selon les observateurs, le refus de Khaldi de recevoir le désormais ex-patron du COA aurait précipité le départ de ce dernier qui vient, rappelons-le, de préciser que sa décision est « irréversible » et «irrévocable», et ce au lendemain du rejet de sa démission « verbale » par le Bureau exécutif. «On a attenté à mon honneur et celui de ma famille, ma démission est irréversible et irrévocable, c’est mon dernier jour en tant que président du COA », a déclaré Mustapha Berraf. Berraf avait annoncé, mardi, lors d’une réunion du Bureau exécutif du COA, sa décision de quitter son poste, «fatigué » face aux « attaques répétées » dont il fait l’objet « lui et sa famille ».
Mais les membres du Comité exécutif, dans un communiqué non signé mais avec l’en-tête du COA, ont rejeté à « l’unanimité cette décision » et « demandé au président de continuer sa mission afin de ne point perturber la bonne marche de l’instance nationale olympique et la préparation des athlètes aux Jeux olympiques 2020 ».
Hakim S.