Le coup d’envoi du 11e Festival culturel national de la chanson chaâbi a été donné, mercredi soir à Alger, par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, dans des atmosphères de grands soirs et devant un public nombreux.
Accueillie à la salle Ibn-Zeydoun de l’Office Riadh El Feth (OREF), cette édition, est dédiée à la mémoire du grand maître de la chansonnette chaâbi, Mahboub Safar Bati (1919-2000), une signature synonyme de succès qui traverse encore le temps.
Après sept années d’absence de la scène artistique, ce 11e festival se veut une « édition du retour », avec un programme « festif uniquement », a déclaré le commissaire du festival, Abdelkader Bendamache.
La « reprise de la compétition » et les autres activités accompagnant le festival auront lieu lors de la 12e édition qui devrait se dérouler « durant le mois de Ramadhan 2023 », a encore expliqué le commissaire du festival, soulignant que « Les inscriptions à la compétition de la 12e édition sont ouvertes dès à présent ».
Dans son allocution d’ouverture, la ministre de la Culture a rappelé, quant à elle, « le rôle prépondérant » que joue ce festival dans « la découverte et la promotion des jeunes et nouveaux talents ».
Après un rappel de la tradition algéroise conduit par la troupe zorna « Tchougal », l’Hymne national a retenti dans la solennité du moment, donnant accès au déroulé du programme qui a commencé par la projection d’un court documentaire retraçant la vie et le parcours singulier de Mahboub Safar Bati, suivie de l’hommage rendu par la ministre de la Culture et des Arts au regretté-artiste, remettant à son fils une distinction honorifique de mérite.
Dotés de voix présentes et étoffées, les chanteurs, Samir Lalleug (Blida), Aissa Baba Ammi (Ghardaia), Yacine Zouaoui (Béjaia), Rachid Guettafa (Mostaganem) et le plus attendu, Cheikh Abderrahmane El Kobbi d’Alger, se sont succédé, pour rendre, entre autres pièces, celles écrites et composées par le grand Mahboub Bati.
Soutenu par la quinzaine d’instrumentistes virtuoses, dont Saliha Ouldmoussa au luth, sous la direction du maestro Djamel Tâalbi, les cheikhs ont rendu entre autres pièces, « Adj’hed Koul Saheb », « Rah el ghali rah », « Kif aâmali ou hilti », « Khellitini mahmoum », « Ach âadab’ni », « Sel trach qalbi yaâtik kh’barou », « Ya qout erroh bik walaâ », « A Mohamed hay sidi », « Adji ya Nouwah ».
Deux beaux textes poétiques, « Henni, henni ya hennana » lu par son auteur, Yacine Ouabed et « Ya mahel el djoud » du grand poète Sidi Lakhdar Benkhelouf, lu par Khaled Chahelal ont été très appréciés et fortement applaudis par l’assistance.
Sur le hall d’entrée de la salle Ibn Zeydoun, le public était accueilli par une vingtaine de portraits photographiques des grandes figures de la chanson algérienne, à l’instar d’El Hadj M’Nouer, Slimane Azem, El Hadj M’hamed El Anka, Cheikh El Hasnaoui, Meriem Fekkai, Fadéla Dziriya et Maatoub Lounès. Le 11e Festival de la chanson chaâbi se poursuit jusqu’au 15 août, avec au programme de vendredi, les prestations des chanteurs, Rachid Bellik (Tizi Ouzou), Djamel Megharia (Chlef), Hamid Laidaoui et Nacereddine Galiz (Alger), ainsi que la déclamation poétique de Khaled Chahelal de Mostaganem.