Le gouvernement sahraoui a mis en garde, mercredi, contre les tentatives marocaines expansionnistes sur les zones maritimes du Sahara occidental, rappelant que la zone océanique sahraouie est réglée en droit international depuis 1975.
Le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a noté, dans un communiqué publié mercredi, que des déclarations récentes dans les médias font état de l’avancement ou mise en œuvre de la législation marocaine pour définir et revendiquer des zones maritimes sur la côte de Sahara occidental occupé.
Le gouvernement sahraoui « considère ces rapports comme une occasion de rappeler à la communauté internationale, ainsi que les personnes et sociétés intéressées, du statut du Sahara occidental et par conséquent, sa zone océanique est réglée en droit international depuis 1975. Comme la Cour internationale de Justice qui a conclu cette année-là que le Maroc n’a pas de territoire ou autre revendication du Sahara occidental ». C’est pour cette raison, souligne le gouvernement sahraoui, « que se poursuit un processus d’autodétermination pour le peuple sahraoui en tant qu’habitants originels du Sahara occidental et pourquoi aucun État-nation n’a reconnu la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ». « Cet acte unilatéral marocain de revendication des zones maritimes du Sahara occidental est nul et non avenu, sa validité juridique ne vaut pas le papier sur lequel il est écrit », a souligné le gouvernement sahraoui, affirmant que « cet acte marocain d’expansionnisme n’affectera pas la nature du Sahara occidental en tant que territoire ayant droit à un processus de décolonisation approprié et à une indépendance totale ».
Le gouvernement sahraoui, a expliqué que « la tentative du Maroc d’imposer un fait accompli à ses voisins échouera finalement, car le peuple sahraoui est déterminé à faire valoir ses droits et à mettre fin au colonialisme dans la région ».
Le gouvernement de la RASD a rappelé que plusieurs cours et tribunaux ont, ces dernières années, affirmé que le Sahara occidental ne faisait pas partie du Maroc. En outre, la Cour de justice européenne a affirmé, à maintes reprises, que le Sahara occidental est un territoire « distinct et séparé » du Maroc. Le gouvernement sahraoui a également rappelé qu’il a promulgué une loi sur la souveraineté sahraouie sur sa zone maritime – comprenant une mer territoriale de 12 milles marins et une mer exclusive de 200 milles marins zone économique – en 2009.
Mokhtar Bendib
DÉCISION DES COMORES D’OUVRIR UN CONSULAT À EL AYOUN OCCUPÉE
L’Algérie qualifie la mesure «d’une gravité exceptionnelle»
L’Algérie a qualifié, jeudi, la décision du gouvernement des Comores d’ouvrir une représentation consulaire à El-Ayoune, ville du Sahara occidental occupé, de « mesure d’une gravité exceptionnelle » qui représente une violation du droit international, dans un communiqué rendu public jeudi par le ministère des Affaires étrangères.
« L’Algérie a pris connaissance avec grande surprise de la décision du gouvernement des Comores d’ouvrir une représentation consulaire à El’Ayoune, ville du Sahara occidental occupé « , indique le communiqué.
Cette mesure d’une gravité exceptionnelle, représente une violation flagrante des normes du droit international telles que rappelées à maintes reprises par les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies relatives à la question du Sahara occidental, tout comme elle représente une atteinte aux règles et principes qui doivent régir les relations inter-africaines « , ajoute la même source.
Pour l’Algérie, la décision « constitue aussi un précédent inacceptable d’atteinte aux principes régissant le statut des territoires non-autonomes dont les peuples n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination conformément à la doctrine et à la pratique des Nations unies et de l’Union africaine, statut qui ne saurait être remis en cause par une décision unilatérale tendant à entraver le processus de décolonisation en cours », souligne le MAE.
« L’Algérie considère enfin, que la décision des autorités comoriennes est une atteinte grave aux principes de solidarité agissante qui doivent guider les relations entre les pays africains, s’agissant tout particulièrement de l’attachement et de la défense en toute circonstance des règles et principes figurant dans l’acte constitutif de l’Union africaine », conclut le communiqué.
M. B.