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FACE À L’ESSOR DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : L’UGTA met en garde contre la disparition des emplois

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Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout, a averti que la transformation numérique et l’expansion de l’intelligence artificielle (IA) en Algérie entraîneront la disparition de nombreux emplois. Dans une déclaration à la presse, en marge de la conférence internationale sur le thème « Autonomisation des syndicats arabes face à l’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail », organisée par la Confédération arabe des syndicats (ATUC) et l’UGTA, Takdjout a indiqué que la centrale syndicale s’emploiera à identifier ces postes afin de préserver les acquis des travailleurs et d’éviter une hausse du chômage liée à ces mutations technologiques. Il a souligné la nécessité d’adopter une approche proactive pour faire face aux changements rapides du marché du travail induits par l’IA. Selon lui, la transformation numérique est devenue une réalité incontournable, et les syndicats doivent évoluer d’un rôle purement défensif vers un rôle de partenaire du développement. Le responsable syndical a précisé que les nouvelles technologies modifieront profondément la nature de nombreux métiers. Il a ainsi plaidé pour l’intégration du volet social dans la stratégie nationale de transformation numérique, notamment à travers la mise en place de mécanismes de reconversion et de requalification pour les travailleurs dont les emplois pourraient être affectés par l’automatisation. «La technologie doit être un levier de création d’emplois, et non un facteur de chômage », a-t-il insisté, ajoutant que les syndicats eux-mêmes doivent se numériser dans leur gestion et leur organisation interne pour accompagner équitablement les mutations du monde du travail.  Takdjout a également annoncé que l’UGTA procédera à l’identification des catégories professionnelles les plus exposées aux impacts de l’intelligence artificielle, dans le but de mettre en place des politiques anticipatives. Il a souligné que ces rencontres visent à diagnostiquer les enjeux, à évaluer les effets positifs et négatifs de l’IA sur le travail, et à échanger les expériences avec les pays arabes ayant déjà engagé une transition technologique avancée, afin d’en tirer les enseignements nécessaires pour protéger les acquis des travailleurs algériens. De son côté, la secrétaire exécutive de la Confédération arabe des syndicats ; Hind Benammar, a salué le rôle pionnier de l’Algérie au Maghreb dans le développement de l’économie numérique. Elle a affirmé que l’ATUC suit avec grand intérêt les progrès réalisés par l’Algérie en matière de numérisation et de transition digitale.  Elle a également souligné que la législation nationale en matière de travail et d’activité syndicale a connu une évolution qualitative, plaçant l’Algérie parmi les pays arabes ayant le mieux adapté leur arsenal juridique aux normes internationales du travail. Les travaux de cette conférence internationale, entamés samedi à Alger, clôturés hier, ont réuni des représentants de plusieurs organisations syndicales arabes, de la Confédération syndicale internationale (CSI), de la Fondation Friedrich-Ebert, ainsi que des experts en numérisation et en intelligence artificielle. Les débats ont permis de renforcer la coopération syndicale arabe et de tracer une feuille de route commune pour préparer le monde du travail aux défis technologiques à venir. Le programme de cette conférence internationale  ont débattu plusieurs panels consacrés notamment à «l’impact de l’IA sur les économies arabes », aux «défis de l’IA dans la presse et les médias», ainsi qu’aux «expériences internationales pour l’organisation des travailleurs des plateformes».                                

Sarah O.

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