À la veille de la Journée nationale de la presse, les professionnels algériens ont rappelé les médias occidentaux à leur devoir professionnel en exigeant d’eux qu’ils respectent l’éthique et la déontologie dans leur couverture de la guerre menée par l’entité sioniste contre Ghaza.
Dans une déclaration publiée samedi, les éditeurs de médias algériens ont condamné les bombardements et les massacres massifs et barbares de la population de Ghaza par l’entité sioniste et ont dénoncé l’échec professionnel et moral des médias occidentaux et leur attachement à un stéréotype déformé de la vérité dans leur couverture biaisée de la guerre contre Ghaza. Les signataires de la déclaration ont également souligné que les médias occidentaux ont non seulement pris parti, mais sont devenus une machine de propagande en falsifiant les faits pour tromper l’opinion publique et justifier les violations politiques et militaires de l’entité sioniste. Ils soulignent qu’il est clair que les médias occidentaux, que ce soit en promouvant les mensonges des politiciens et des militaires ou en fabriquant ces mensonges, sont devenus partie prenante de cette guerre et un acteur majeur de celle-ci, en fermant les yeux sur la vérité et en s’appuyant sur la tromperie. Ils appellent les journalistes et les responsables des médias occidentaux à faire preuve du niveau minimum de professionnalisme qui montre l’autre côté de la vérité. Pour rappel, le ministère de la Communication a annoncé, mercredi soir, dans un communiqué, le report de la célébration de la Journée nationale de la presse, ainsi que de la cérémonie de remise du Prix du président de la République du journaliste professionnel, et ce en raison de la situation dangereuse et tragique en Palestine occupée, notamment dans la bande de Ghaza, et en solidarité avec le peuple palestinien frère dans cette épreuve. Le ministre de la Communication, Mohamed Laâgab a rendu visite hier à la Maison de la Presse à la Place du 1er Mai et à Kouba. Il a affirmé que les complots qui se trament contre l’Algérie ne relèvent pas de la démagogie, mais sont une réalité. D’autre part, l’Observatoire de protection et de liberté des journalistes estime que beaucoup de médias occidentaux ont perdu leur crédibilité en se mettant au service des campagnes mensongères de l’occupant sioniste. Il fait constater que le narratif occidental, basé sur les mensonges israéliens, n’a pas réussi à freiner le déluge de millions de personnes qui manifestent à travers le monde pour condamner l’agresseur sioniste et se solidariser avec la cause palestinienne. Hier, le syndicat des journalistes palestiniens a fait savoir que le journaliste-photographe Rushdi al-Sarraj est tombé en martyr dans un bombardement sioniste, portant à 18 le nombre de professionnels des médias tombés en martyrs depuis le début de l’agression sioniste. Selon la même source, l’épouse du journaliste, Shorouk Al-Aïla, a déclaré: « Mon mari, Rushdi Al-Sarraj, est tombé en martyr dans un bombardement sur le quartier de Tal Al-Hawa dans la ville de Ghaza ». Al-Sarraj travaillait comme directeur de la société médiatique (privée) « Aïn Media ». Il avait signalé que des avions d’occupation ont pris pour cible sa maison. C’est le journaliste Issam Abdallah, travaillant pour le compte de Reuters, qui a ouvert vendredi 13 octobre, cette liste de journalistes chouhada. Il a été tué et deux autres journalistes ont été blessés, dans le bombardement israélien contre la ville frontalière d’Aalma El Chaeb, au sud du Liban, leur véhicule ayant été délibérément visé. En mai dernier, un nouveau rapport publié à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Shireen Abu Akleh, avait révélé le meurtre, en toute impunité, de 20 journalistes palestiniens par les forces sionistes depuis 2001. Abu Akleh, journaliste américano-palestinienne d’Al Jazeera, a été tuée par les forces sionistes alors qu’elle couvrait un raid à Jénine occupée. Pas un seul soldat sioniste n’a été tenu pour responsable de la mort de ces journalistes.
M’hamed Rebah