«Un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel, permanent », c’est ce que l’Algérie, par la voix de son représentant permanent à l’ONU, Amar Bendjama, exige que le Conseil de sécurité impose à l’entité sioniste pour arrêter son agression génocidaire à Ghaza. Il s’agit d’«honorer notre engagement en faveur du droit international humanitaire » en mettant un terme « au châtiment collectif dont est victime la population palestinienne à Ghaza », a expliqué Amar Bendjama, lors de son intervention, mardi, à la séance consacrée la question de la famine dans le nord de Ghaza. « La dégradation de la situation à Ghaza (..) était prévisible. La famine fait maintenant souffrir la population palestinienne qui souffrait déjà », a-t-il assuré lors de cette réunion du Conseil de sécurité, tenue à la demande de l’Algérie, du Guyana, de la Slovénie et de la Suisse. Elle fait suite au dernier rapport publié par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) qui fait état d’une « probabilité imminente et substantielle de famine » à Ghaza. Amar Bendjama a fait constater l’incapacité de la communauté internationale à mettre un terme à l’agression sioniste. « Comme l’a dit le président Abdelmadjid Tebboune: cette agression démontre clairement l’échec de la communauté internationale à faire respecter des règles universellement applicables », a-t-il rappelé. Se référant à une déclaration du Rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, faite en décembre 2023, déjà, Amar Bendjama a relevé que « la situation humanitaire catastrophique à Ghaza n’est pas un hasard, au contraire, il s’agit de la conséquence d’une politique délibérée de privation imposée par la puissance occupante » dont le but est de «vider le nord de Ghaza de ses habitants» et empêcher leur retour. Cela « représente une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité y compris la résolution 2735 qui garantit le droit des personnes déplacées à revenir dans leurs foyers », a-t-il rappelé. Autres mesures de châtiment collectif citées par Amar Bendjama : le refus de l’occupation sioniste de laisser entrer l’aide humanitaire ; la décision de mettre un terme aux activités de l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine). Le représentant de l’Algérie s’est insurgé contre la déclaration du « ministre » sioniste des Finances qui « a dit qu’il pourrait être juste et moral d’affamer deux millions d’habitants de Ghaza ». Il a appelé les membres du Conseil de sécurité, à « respecter nos obligations morales et juridiques (…) ». « Les vies des enfants, des femmes, de personnes âgées, en fait, de tous les civils sont en danger. On ne peut pas laisser ces personnes faire face seules à une puissance occupante qui méprise (…) la vie humaine », a-t-il insisté.
M. R.