Les autorités suisses ont confirmé que la Suisse est, en principe, tenue d’arrêter Netanyahou ou d’autres accusés s’ils entraient sur son territoire à ce moment-là, à condition qu’un mandat d’arrêt similaire ou une demande d’arrestation ait été émise par la Cour pénale internationale.
En réponse à une question concernant la possibilité de la participation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou au Forum économique de Davos cette année, les autorités suisses ont déclaré : « En raison de ses engagements de coopération avec la Cour pénale internationale, la Suisse est en principe tenue d’arrêter Netanyahou ou d’autres accusés s’ils entrent en Suisse à ce moment-là, à condition que la Cour pénale internationale ait émis un mandat d’arrêt similaire ou une demande d’arrestation sur cette base, et qu’une procédure d’extradition vers la Cour pénale internationale soit entamée. » Le ministère suisse de la Justice a ajouté : « Si le mandat d’arrêt concerne un chef d’État ou un gouvernement en fonction bénéficiant de l’immunité en vertu du droit international, le gouvernement fédéral, sur demande du ministère de la Justice et de la police fédérale, décide des questions d’immunité qui se posent lors de l’exécution de la demande. » La réponse suisse a également confirmé que la Suisse a ratifié le Statut de Rome, qui constitue la base juridique de la Cour pénale internationale, en 2001, et qu’elle soutient la Cour pénale internationale, son indépendance et la lutte contre l’impunité dans tous les cas. En tant qu’État partie au Statut de Rome, elle est obligée de coopérer avec la Cour pénale internationale. En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahou et du ministre de la Sécurité démis de ses fonctions, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre commis à Ghaza. Des responsables israéliens ont commenté cette décision en la qualifiant de « shameful » (honteuse) sans précédent.
L’Assemblée parlementaire asiatique appelle à l’intervention de l’ONU en faveur du peuple palestinien
Lors des récentes réunions de l’Assemblée parlementaire asiatique, qui se tiennent à Bagdad, en Irak, des délégations internationales ont exprimé leur soutien au droit du peuple palestinien à établir son propre État indépendant, avec Jérusalem comme capitale, tout en appelant à une intervention des Nations unies pour mettre fin aux crimes commis par l’occupant israélien à Ghaza. L’Irak a averti des objectifs israéliens, qui visent la domination économique de la région. Le comité de la Palestine au sein de l’Assemblée parlementaire asiatique a tenu une réunion dimanche dernier, dirigée par le chef de la délégation palestinienne, Ali Faisal. Lors de cette réunion, les propositions et recommandations concernant la question palestinienne ont été discutées, ainsi que les moyens de faire face à l’agression israélienne sur Ghaza. Selon une déclaration du parlement irakien, la délégation irakienne a réaffirmé son engagement à mobiliser les efforts asiatiques et internationaux pour contrer l’agression israélienne, qu’elle considère comme une menace pour toute la région, et non seulement pour la Palestine. Les membres du parlement irakien ont également souligné que les objectifs de l’occupation israélienne incluent la prise de contrôle des ressources économiques de la région, tout en réitérant leur soutien à la cause palestinienne et aux peuples opprimés dans le monde entier. Les délégations présentes ont insisté sur la nécessité de permettre le retour des réfugiés palestiniens et de garantir leurs droits à une vie digne. Elles ont également souligné l’importance d’établir des canaux avec l’ONU pour soutenir le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’établissement de leur État indépendant, avec ElQods comme capitale. L’Assemblée a également abordé les crimes commis par Israël à Ghaza et leurs effets dévastateurs sur la paix et la sécurité de la région. Les délégations ont appelé à une protection immédiate du peuple palestinien et à un soutien matériel et moral accru. En clôture de la réunion, les délégations ont exigé un cessez-le-feu immédiat sur Ghaza, la levée du siège, la permission d’acheminer l’aide humanitaire, ainsi que des efforts pour la reconstruction. Elles ont également proposé la création d’un front asiatique unifié pour exercer des pressions sur la communauté internationale afin de protéger les Palestiniens et de traduire en justice les responsables des crimes de guerre israéliens. Le président du parlement irakien, Mahmoud al-Mashhadani, a confirmé que la région du Moyen-Orient traverse une période critique et a dénoncé les massacres israéliens contre le peuple palestinien, qu’il qualifie de jamais vus dans l’histoire moderne. Jabar al-Kanani, membre de la commission des affaires étrangères du parlement irakien, a souligné que la situation actuelle constitue une menace grave pour la région, marquée par la violation des principes fondamentaux du droit international et des droits de l’homme. Les attaques israéliennes, qui ont tué des milliers d’enfants et de femmes palestiniens, détruit des hôpitaux, attaqué des abris de réfugiés et empêché l’acheminement de l’aide humanitaire, ont été qualifiées de crimes de guerre sans précédent, selon al-Kanani. Il a aussi mis en garde contre les dangers d’une guerre régionale si la communauté internationale ne prend pas de mesures concrètes pour mettre fin à ces violations. L’Irak, tant par son gouvernement que par ses citoyens, a réaffirmé son soutien indéfectible aux peuples palestinien et libanais, et a appelé la communauté internationale à agir efficacement pour arrêter l’agression israélienne sur Ghaza et mettre en œuvre les résolutions de la Cour internationale de justice concernant l’illégalité de la présence israélienne en Palestine. Enfin, les délégués ont insisté sur la nécessité de soutenir le processus de paix en Asie, d’encourager la diplomatie parlementaire et de renforcer les relations entre les pays de la région. La question du climat a également été abordée, avec un appel à une coopération internationale accrue pour faire face aux défis du changement climatique et limiter ses impacts négatifs sur les peuples et les économies de la région.
M.Seghilani