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EXCLUSIF / SABRI BOUKADOUM DANS UN ENTRETIEN À FRANCE 24 : « Le référendum marquera le début d’une Algérie nouvelle »

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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, dans un entretien accordé à la chaîne France 24 et réalisé par sa correspondante accréditée à Alger, Soundous Brahimi, s’est livré au jeu des questions-réponses. Chemin faisant, et droit dans ses bottes, le porte-flambeau de la politique étrangère de l’Algérie a passé en revue les dossiers régionaux, le Mali et la Libye en prime, ainsi que les relations avec la France, avant d’aborder la question interne à l’Algérie, à savoir et comme il fallait s’y attendre le prochain référendum sur la révision de la Constitution, comme projet initié par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Sur la crise politique au Mali, accentuée récemment par la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement, Boukadoum a déclaré que l’Algérie, comme le fixe sa doxa diplomatique, « est toujours pour une solution de paix pour les crises maliennes ». Et si le MAE parlait de « crises » au pluriel c’est que l’Algérie a, depuis 2012, soit après le premier coup de force dans ce pays voisin, œuvré pour une solution politique et pacifique. Non seulement l’Algérie s’oppose à toute intervention étrangère, comme ce fut le cas au Mali avec toutes les conséquences sur la sécurité provoquées après le déploiement des forces militaires de l’occident, elle a abrité les pourparlers entre toutes les factions locales couronnés par les Accords d’Alger paraphés en 2015. Depuis lors, rien n’a changé dans sa position. Et pour preuve, le déplacement de Boukadoum himself à la capitale Bamako, le premier ministre étranger à le faire au Mali. « L’Algérie accompagnera toujours le peuple malien pour sortir de cette crise », a réaffirmé à France 24, Boukadoum.
Quant à la crise en Libye, dont les deux belligérants sur le terrain ont récemment décrété un cessez-le-feu comme prérequis à la relance du dialogue inter-libyen, Boukadoum a déclaré, au risque de le répéter à l’opinion internationale, la volonté de l’Algérie pour un dialogue entre les différentes parties tout en arrêtant de fournir des armes aux parties en conflit.
Abordant les relations algéro-françaises, dans volet mémoire du moins, le MAE s’est félicité de  « la qualité des relations entre les deux présidents (Tebboune et Macron, ndlr) » et a salué également  la nomination de Benjamin Stora comme coordinateur français du dossier de la mémoire et de l’histoire commune entre les deux peuples.  « Je suis très content que ce dossier soit pris en charge par deux techniciens MM.Stora et Chikhi et cela loin des politiciens ».
Enfin, le chef de la diplomatie nationale, en réponse à une dernière question sur le référendum de révision de la Constitution s’est dit être « très heureux » que cette échéance électorale soit fixée au 1er novembre, avec toute la portée symbolique de cette date pour le peuple algérien. « Cela marquera le début d’une Algérie nouvelle pour notre peuple et pour notre jeunesse qui est appelée à prendre le relais », termine le MAE sur une note optimiste.
Farid Guellil

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