Accueil ACTUALITÉ Essais nucléaires français au Sud de l’Algérie : la Laddh interpelle le...

Essais nucléaires français au Sud de l’Algérie : la Laddh interpelle le HCDH de l’ONU

0

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) revient sur les essais nucléaires français dans le Sud algérien durant la période 1960 à 1966. Dans un long communiqué transmis à notre rédaction, la Laddh attire l’attention de l’opinion publique nationale, afin qu’elle prenne connaissance de l’ampleur des expériences nucléaires durant la période 1960 à 1966 en Algérie, et les effets néfastes qui persisteront à nuire, et se transmettront de génération en génération durant les années à venir en Algérie, lit-on dans le communiqué de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme. À l’occasion de la Journée internationale contre les essais nucléaires qui coïncide avec le 29 août de chaque année, la Laddh est persuadée que, selon les termes de son communiqué, les victimes des explosions nucléaires de la France au Sahara algérien n’ont pas besoin que l’on parle d’eux uniquement chaque 13 février, pendant que la France commémore, chaque année, l’anniversaire de son accession au cercle fermé des puissances nucléaires militaires. Après avoir rappelé les essais nucléaires français dans les régions de Reggane (Adrar), d’In-Eker (Tamanrasset) et leurs effets sur les populations et leurs impacts sur l’environnement, la Laddh estime qu’il incombe à la France toute la responsabilité des séquelles de ces crimes nucléaires, «malgré ses tentatives, par tous les moyens, d’imposer le black-out sur le dossier, prétextant, d’un côté, l’incompétence de la communauté internationale à traiter cette question et, de l’autre, en entourant le sujet de confidentialité et en dressant des obstacles à l’accès des chercheurs aux documents et archives français», lit-on dans le document de la Laddh. Pour l’Organisation de défense des droits de l’homme, il est temps pour l’Algérie d’utiliser ses armes juridiques pour arracher son droit à la France. La Laddh a également souligné l’importance pour l’État algérien de créer des mécanismes judiciaires et administratifs appropriés pour examiner les plaintes des violations des droits de victimes. La Laddh préconise à l’État algérien d’interpeler le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, en demandant une mission du rapporteur spécial du HRC aux Zones d’essais nucléaires. Selon elle, la France a tout à fait ignoré le volet environnement qui demeure un point important dans les lois internationales. La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme exige de la France d’offrir à tout demandeur d’indemnisation, ou à ses ayants droit, la possibilité de consulter ou d’obtenir de l’administration une copie conforme provenant des archives afférentes aux essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien de 1960 à 1966, lit-on encore dans son communiqué. Elle exige également de la France de faciliter les démarches de ceux qui se considèrent comme victimes potentielles de ces essais, et ce, quelle que soit leur nationalité, pour faire valoir leurs droits. La Laddh interpelle le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU en demandant une mission du rapporteur spécial du HRC aux Zones d’essais nucléaires. La Laddh exige, du gouvernement français, la communication des documents déclassifiés au 21 mars 2013 concernant les essais au Sahara, ajoute encore son communiqué.
Hacène Nait Amara

Article précédentRajevac dirige son premier entraînement en présence de 21 joueurs
Article suivantIl ne coûtait que le prix du déplacement et de quelques victuailles : il était une fois le camping de notre jeunesse