Pour atteindre les objectifs fixés dans le programme du président de la République en matière d’énergie renouvelable, le gouvernement lancera prochainement un appel d’offre pour 200 mégawatts, 150 mégawatts soumis à concurrence ouverte et 50 mégawatts exclusivement à Sonelgaz. La décision a été approuvé lors du dernier Conseil des ministres (mercredi dernier), a indiqué jeudi dernier, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. « On a approuvée (lors du dernier Conseil des ministres) 150 mégawatts à produire par les privés en collaboration avec les étrangers, avec d’autres opérateurs nationaux privés ou publics», a annoncé Guitouni lors d’un point de presse en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la nation. Pour les 150 mégawatts portés à concurrence, le prix du kilowatt sera fixé par le gouvernement qui achètera tout le volume produit par les sociétés. Les 50 mégawatts pour Sonelgaz dans un programme spécial destiné à alimenter les centrales électroniques dans l’extrême-sud du pays, qui fonctionnent actuellement au fuel. Les installations de l’énergie solaire seront localisées près des centrales électriques afin de réduire l’utilisation de fuel de 30 à 40 %. Le ministre a fait savoir que le transport du fuel, importé en devise forte, coûte très cher à l’Algérie. C’est la première fois que l’Algérie lance un appel aux enchères dans les énergies renouvelables. Un appel qui fait partie du programme de 2016 du président de la République, consistant à atteindre 22 000 mégawatts en énergies vertes à l’horizon 2030\2035. «Nous sommes actuellement à 400 mégawatts utilisés dans 24 wilayas où cette énergie est connectée au réseau électrique de Sonelgaz. Et nous avons également 10 mégawatts d’énergie éolienne qui est en expérimentation à Tiberkane à Adrar», a expliqué Guitouni. Le cahier de charges relatif à ces appels d’offres est en cours d’élaboration pour qu’elles soient prêtes vers la fin 2018. Le ministre estime que l’entrée des investisseurs privés dans la production de panneaux solaires permettra d’atteindre l’objectif tracé à l’horizon 2030 en faisant appel aux compétences nationales disponibles. Il a ajouté que l’État s’oriente vers la production localement des panneaux solaires d’autant que leur prix est inclus dans les coût de production à hauteur de 40 à 50%, permettant une économie d’argent et la création de nouveaux postes d’emploi au profit de la main-d’œuvre locale, outre sa formation. La baisse des prix des panneaux solaires au niveau internationale fait que c’est «le bon moment» pour lancer ces projets, a indiquéGuitouni. «On ne peut pas importer ces panneaux dont le prix représente dans le prix de l’énergie solaire entre 40 à 50 % . Il faut donc les produire ici au pays et il faut qu’il y ait une main-d’œuvre algérienne qui travaille dans ces usines. C’est la seule condition. On ne peut pas importer les panneaux et après on va dépendre des gens qui font les panneaux. On veut produire les panneaux au pays avec aussi toute la chaîne de valeur et çà va créer aussi beaucoup d’emplois directs et indirects. Si on commence maintenant, surtout que le prix des panneaux photovoltaïques a beaucoup baissé. Donc c’est le moment idéal pour commencer à produire les énergies renouvelables» argue-t-il.
Hamid Mecheri
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