Au lendemain de la création du Haut conseil de l’énergie auprès du président de la République, chargé de fixer les orientations en matière de politique énergétique nationale, en vertu d’un décret présidentiel paru au Journal officiel (JO) n° 19, une délégation représentant la société italienne ENI a visité l’Algérie.
En effet, selon un communiqué du premier ministère, le PM Aïmène Benabderrahmane, a reçu, dimanche au palais du Gouvernement, Claudio Descalzi, président-directeur général (PDG) de la compagnie italienne des hydrocarbures ENI. Les deux parties ont évoqué «l’état et les perspectives des relations de coopération entre les deux pays dans les domaines de l’Énergie, tout en exprimant leur détermination à les renforcer et à les diversifier, notamment à travers l’exploitation des opportunités offertes et le développement des investissements communs aux deux compagnies nationales SONATRACH et ENI». De sa part, Claudio Descalzi, s’est dit, lors de son entretien avec le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, « très satisfait » du partenariat avec la Sonatrach, qualifiant l’Algérie de « partenaire confiant et crédible ». Du côté de Sonatrach, son PDG, Toufik Hakkar, a évoqué, lors de sa rencontre avec le PDG du groupe italien Eni, les moyens de renforcer le partenariat entre les deux groupes, selon un communiqué de Sonatrach. Lors de cette rencontre, les premiers responsables des deux compagnies ont échangé sur « la question de l’approvisionnement de l’Italie en gaz » et ont passé en revue « les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d’augmenter l’approvisionnement » de l’Italie via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei, selon le communiqué. Le PDG de Sonatrach a rappelé « la stratégie commune du partenariat visant l’accélération du développement des projets de Berkine Sud tout en poursuivant l’effort d’investissement dans les énergies nouvelles et renouvelables ». Au cours de cette nouvelle rencontre, qui « s’inscrit dans le cadre des initiatives entreprises en vue du renforcement du partenariat entre Sonatrach et Eni », les deux responsables ont abordé « les principales questions concernant les investissements en cours, la production d’hydrocarbures à partir des gisements exploités conjointement, l’approvisionnement de l’Italie en gaz naturel et les perspectives futures », a précisé la même source. En outre la réunion a été l’occasion de confirmer « la volonté d’accélérer le développement de nouveaux projets pétroliers et gaziers dans la région de Berkine Sud et ce, dans le cadre du contrat entré en vigueur le 6 mars dernier ». Ce projet comprend la construction en mode Fast Track d’un nouveau hub de développement pétrolier et gazier dans la région, s’appuyant sur les synergies avec les actifs existants MLE-CAFC du périmètre 405b. « L’engagement de Sonatrach et Eni repose sur la stratégie commune d’un time to market accéléré, conforté par la disponibilité et la capacité des filiales du Groupe Sonatrach en charge de la réalisation des travaux », a fait savoir le communiqué, soulignant que les activités prévues permettront une augmentation significative de la production nationale « dès cette année », la première production étant « attendue en juillet, soit trois mois seulement après l’entrée en vigueur de ce contrat ». Pour rappel, Sonatrach et ENI ont annoncé, le 20 mars dernier, une importante découverte de pétrole brut dans le périmètre de recherche Zemlet El Arbi, dans le bassin de Berkine, après avoir réalisé avec succès le forage du 1er puits d’exploration dans ce périmètre. Il est à noter, par ailleurs, que le Haut conseil de l’énergie dont le secrétariat est assuré par le ministre chargé de l’Énergie, se réunit périodiquement sur convocation de son président et peut consulter tout organisme et/ou personne susceptible de l’éclairer dans ses travaux, est-il précisé dans le décret. Il est doté d’un comité technique qui lui adresse un rapport périodique sur le suivi et la mise en œuvre des décisions prises.
Sarah Oub.