Discrédités par leur soutien sans condition et illimité à l’entité sioniste dans son génocide contre Ghaza et les territoires occupés, les USA ont fait appel à leurs sous-traitants pour tenter de sauver sur le plan politique leur rejeton qui se retrouve acculé par une mobilisation pour les droits du peuple palestinien à disposer d’un État aux frontières reconnues et par une capacité de résilience et de mobilisation de la résistance qui continue de déconstruire le mythe de Tsahal, l’armée invincible. La trêve a fait sortir de leur tanière les seconds couteaux de l’occident qui s’est grillé en cédant aux fake-news des médias israéliens et qui s’est empressé de mordre à l’hameçon en condamnant la victime au lieu de dénoncer le bourreau. Aux premières heures de l’après-attaque héroïque de la résistance palestinienne, les occidentaux ont vite sorti leur argumentaire pour appeler à aller au secours d’Israël. Les USA, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, le Canada, la Belgique et bien d’autres capitales ont soutenu sans condition Israël allant même jusqu’à permettre, pour certains pays, à mobiliser des contingents de mercenaires pour les envoyer combattre aux côtés de l’entité sioniste. La pression de la rue a fait reculer certains gouvernements occidentaux qui ont commencé à trouver la réaction d‘Israël disproportionnée et à craindre pour leur avenir politique. La réaction des peuples musulmans et arabes a fait craindre, certains responsables politiques européens, un impact négatif sur leurs intérêts économiques dans le monde arabo-musulman. Et c’est ce qui les a poussés à réagir mollement car en réalité, ils ont beaucoup de moyens de pression pour faire fléchir l’entité sioniste mais, ils n’ont pas fait agir les moyens de pression les plus dissuasifs. La tournée au Proche Orient du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez qui est un soutien avéré aux politiques coloniales, lui qui a soutenu le plan marocain d’autonomie des territoires sahraouis occupés, en compagnie du chef du gouvernement Belge Alexander De Croo, est en réalité une façon de rendre un service aux USA qui ne peuvent plus jouer un rôle de médiation ou de garant pour un éventuel plan de paix au Proche Orient. Ils sont allés plaider, un plan de paix qui a été malmené, depuis le début par l’entité sioniste car ne contenant aucune clause contraignante. C’est une initiative vouée à l’échec car l’opération héroïque du 7 octobre a apporté un grand bouleversement sur le plan stratégique dans la région. Désormais, la paix d’Israël ne pourra pas être garantie sans la présence d’un État palestinien souverain aux frontières reconnues et il n’y aura pas de solution sans la satisfaction des droits des palestiniens. En un mot, il ne peut y avoir de paix sans l’accord des palestiniens. La rencontre des deux dirigeants européens, soutiens de l’entité sioniste, membres du G7 et de l’Otan, avec le président égyptien a été la montagne qui a accouché d’une souris. Dans la conférence conjointe qu’il a animée avec ses hôtes européens, il a présenté un plan de paix qui est loin de répondre aux attentes des Palestiniens qui luttent depuis 1948 pour leurs droits légitimes. En préconisant la création d’un Etat palestinien démilitarisé et sous la tutelle d’une force d’interposition internationale (de l’ONU, de l’Otan ou autre ndlr), il reproduit le schéma de l’accord de Camp David qui a permis à l’Egypte de récupérer le Sinaï mais sans récupérer sa souveraineté sur ces territoires. En effet, ces accords prévoyaient un Sinaï démilitarisé. Il y’a trois ans, quand des groupes terroristes islamistes s’étaient installés dans cette partie de l’Égypte, Al Sissi, et pour sécuriser ces régions qui attirent les touristes du monde entier, a dû négocier avec Israël l’envoi de quelques blindés et quelques pièces d’artillerie pour soutenir l’action de ses soldats sur le terrain. Où est la souveraineté de l’Égypte dans ce cas et pourquoi il présente sa proposition d‘un État palestinien démilitarisé comme substitut au plan de paix proposé par la Ligue arabe et adopté par la communauté internationale ? Cela ne peut être qu’une autre perche tendue aux USA et leur rejeton Israël pour les faire sortir de l’impasse politique dans laquelle ils se sont précipités en menant un génocide contre le peuple palestinien.
Slimane B.