L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a annoncé, hier, que les cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain, sont attendus, samedi prochain, au siège nationale de l’Anie, pour signer « la charte de déontologie», la veille du début de la campagne électorale, dimanche prochain qui durera, jusqu’au 10 décembre. Le communiqué de l’ANIE indique que les cinq candidats à la course de la présidentielle: Ali Benflis, Abdelkader Bengrina, Abdelaziz Belaïd, Abdelaziz Mihoubi et Abdelmadjid Tebboune, devraient se retrouver samedi matin au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections pour parapher la charte de déontologie, qui doit baliser les actions et les discours des cinq candidats, pour une campagne « propre à la hauteur de l’enjeu de la présidentielle » précise la même source. Il est indiqué que la charte en question porte sur l’interdiction, pour l’ensemble des candidats en lice, de se livrer à « l’insulte, toute invective et toute accusation ou insinuation insidieuse » de se conformer au « respect mutuel » notamment , lors de leurs meetings et discours électoraux respectifs . Lors de la séance de signature de la charte en question, ce samedi par les cinq candidats, ces derniers seront appelés à « jurer sur l’honneur de ne pas avoir recours à l’argent sale » tout au long de la campagne et de s’engager, indique la même source, « à assurer une transparence et une traçabilité totales de leurs sources de financement » de l’ensemble des activités qu’ils mèneront dans le cadre de la campagne électorale. Plus précise, l’Autorité indique que les moyens de l’état, notamment les véhicules, les structures administratives et hôtelières, « une pratique en usage du temps de l’ancien régime » rappelle l’instance de Chorfi, « sont bannis par l’ANIE » qui tient, poursuit la même source « à la stricte neutralité de l’état et de ses Institutions » entre l’ensemble des candidats, qui doivent débourser de leurs propres frais les dépenses de leur campagne électorale, en attendant de se faire rembourser, selon la législation en vigueur. Autre recommandation de l’ANIE, dans ce sillage, l’usage exclusif des deux langues officielles du pays, à savoir l’arabe et l’amazigh, lors des meetings, expressions médiatiques et autres supports de « propagande » électorale. Aussi tout discours à caractère raciste ou régionaliste « est banni » par l’ANIE et dûment mentionné dans la charte de déontologie, que signeront, ce samedi, les cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain. Les compétiteurs dans la course à El Mouradia devront également, selon l’ANIE, défendre et promouvoir un «discours fédérateur», devant respecter l’unité nationale, les constantes identitaires de la Nation et notamment le respect des Institutions de l’état, précise l’Autorité, qui rappelle, avec insistance, que «les lieux de culte, comme les mosquées et les Zaouïas ainsi que les structures relevant du ministère de l’éducation, doivent rester neutres » conclut le communiqué de l’ANIE.
Sarah Oubraham