En prévision de la 46e assemblée générale ordinaire de la CAF, prévue aujourd’hui en Éthiopie, le président de la CAF Patrice Motsepe a multiplié les échanges avec les représentants des unions zonales. Dans un climat de tension et d’attente, ces discussions soulignent les enjeux cruciaux qui pèsent sur l’avenir du football africain, marquant une étape décisive pour la Confédération africaine de football.
Le président de la CAF, Dr Motsepe, a consacré dimanche dernier, une journée entière à écouter les préoccupations des représentants des 54 fédérations africaines. De 8h30 à 20h30, il a échangé avec des dirigeants du football du continent, prenant note des défis rencontrés et des préoccupations formulées. Cette volonté d’écoute témoigne d’une préoccupation grandissante face à la situation actuelle du football africain, mais également des ambitions politiques sous-jacentes, notamment en vue des élections prévues en mars prochain. Lors de ces réunions, le président de la FAF, Walid Sadi, et son secrétaire général ont évoqué avec Motsepe les problèmes qui minent la CAF depuis plusieurs mois. Parmi les sujets sensibles figure la question de la fausse carte géographique sur le maillot de l’équipe marocaine de la RS Berkane, incluant le Sahara Occidental, en violation du droit international et du Pacte de l’union africaine (UA) . Malgré une promesse de suivi de cette question, exprimée avril dernier, les actions en application de la règlementation tardent à se manifester à ce jour, et par conséquent aussi la sanction infligée à l’USMA, suscitant encore de l’inquiétude. Sadi a insisté sur « la nécessité de changements structurels au sein de la CAF pour rétablir la crédibilité de l’instance » a-t-il précisé. Les échos de ces échanges , faut-il le noter, non pas été loin de la préoccupation majeure du président Motsepe encore indécis quant à son avenir à la tête de la CAF. En coulisses, il se murmure qu’il pourrait envisager une réélection, mais aucune annonce officielle n’a encore été faite. Ce flou entretenu soulève des interrogations sur les véritables motivations derrière cette série de réunions marathoniennes. La FAF n’a pas manqué lors de ces rencontres de proposer des modifications aux règlements des compétitions des jeunes catégories. Sadi a plaidé pour une augmentation du nombre de participants aux tournois, mettant en avant le potentiel des jeunes talents africains. Cette proposition pourrait aboutir rapidement, avec une application envisagée lors des prochaines CAN U20 et U17, programmées pour l’année prochaine.
En attendant, la FAF espère tirer parti de cette assemblée générale pour renforcer sa position au sein de la CAF. Sadi et son équipe ont jusqu’au 12 novembre pour officialiser leur candidature au comité exécutif, un enjeu crucial pour la représentation algérienne sur la scène du ballon africain et partant à l’international. Les discussions en cours à Addis-Abeba pourraient s’avérer décisives dans le dit processus, avec la quête de soutiens en vue de ces élections. À l’heure où les enjeux du football africain sont plus qu’avant pesants, décisifs et complexes présents, les réunions de la CAF à Addis-Abeba pourraient marquer un tournant. Entre ambitions personnelles et réformes nécessaires, le président Motsepe se trouve à la croisée des chemins.
M.A.T.
