Les Bourses en Asie hésitaient hier, dans des marchés hantés par les tensions commerciales sino-américaines et suspendus à la publication à venir de chiffres cruciaux sur l’emploi américain.
A la Bourse de Tokyo, vers 03H30 GMT, l’indice vedette Nikkei perdait 0,44% à 38.893,65 points, et l’indice élargi Topix 0,39% à 2.741,59 points. Sydney faisait du surplace (-0,04%) et Séoul abandonnait 0,39%.Après les hésitations de Wall Street hier, l’attention des investisseurs se tournait vers la publication, attendue plus tard vendredi, du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, susceptible de conforter ou non les attentes sur la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed). Dans l’attente de cette publication, et avant un sommet à Washington entre le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba et le président américain Donald Trump, « le marché boursier à Tokyo devrait rester instable », prévenait Kosuke Oka, courtier de Monex Securities. A mi-chemin de la saison des résultats trimestriels d’entreprises cotées au Japon, près des deux-tiers d’entre elles ont dépassé les attentes du marché, et de nombreux groupes ont relevé leurs prévisions, observaient les experts de Tokai Tokyo Intelligence. Les grands groupes exportateurs nippons restaient pénalisés à la Bourse de Tokyo par le renforcement récent du yen face au dollar, qui les rend moins compétitifs à l’international, à l’image de Toyota (-2,66%).La devise nippone reprenait un peu son souffle vendredi à la mi-journée (-0,07%), à 151,52 yens pour un dollar, après s’être très fortement appréciée depuis une semaine –dopée par la perspective de hausses de taux de la Banque du Japon.
A la Bourse de Hong Kong vers 03H00 GMT, l’indice Hang Seng grimpait de 1,37% à 21.177,28 points. En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai gagnait 1,02% et celui de Shenzhen 2,08%. Les marchés étaient portés par la solide performance des valeurs tech, revigorées par le succès de l’outsider chinois de l’intelligence artificielle DeepSeek. L’or continuait de briller, grimpant de 0,40% à 2.867,61 dollars l’once vers 03H30 GMT, restant non loin de ses sommets historiques des derniers jours –le métal jaune profitant de son statut de valeur refuge face aux incertitudes économiques.
De son côté, le marché du pétrole rebondissait, aidé par la hausse des prix des barils saoudiens exportés vers l’Asie –conséquence des sanctions américaines contre la Russie– et la perspective d’un durcissement des mesures de Washington ciblant l’Iran. Vers 03H30 GMT, le baril de WTI américain progressait de 0,50% à 70,96 dollars et celui de Brent de la Mer du Nord de 0,52% à 74,68 dollars.
R. I.