Alors que le ministère de l’Éducation nationale (MEN) s’est engagé à prendre au sérieux la lourdeur du cartable en annonçant plusieurs mesures sensées être appliquées à partir de la rentrée, force est de constater que les écoliers à travers la majorité des établissements scolaires continuent de faire face à ce problème.
Après 21 jours de la rentrée des classes, il semble que les instructions données aux différentes directions de l’éducation en vue d’atténuer le poids du cartable, ne soient pas respectés. Il suffit, seulement, de faire un tour devant les établissements scolaires à l’heure de la rentrée des élèves en cours pour constater de visu que ces derniers continuent de porter des sac-à-dos dont le poids dépasse largement les normes, et ce en dépit des risques que cela pourrait avoir sur leur santé. À Baraki, Birtouta, Salembier, à Bab El-Oued ou encore au Golf dans la capitale, les élèves sont dans la même situation. C’est en ayant le corps courbé vers l’avant, et les épaules tombantes qu’ils se rendent tous les jours à leurs classes, au su et au vu des responsables d’établissement à commencer par les directeurs.
En effet, ces derniers sont les premiers à être pointés du doigt car il est important de rappeler que le ministre du secteur, Abdelhakim Belabed, avait déclaré à la veille de la rentrée que pour la réduction du poids du cartable pour les élèves du primaire, il a été décidé de fournir et de conserver un deuxième exemplaire du livre au niveau de l’école. Chose qui semble n’avoir pas été fait par les directeurs puisque la majorité des élèves approchés affirment qu’ils sont contraints de porter tous leurs livres car n’ayant pas de deuxième exemplaire à l’école et n’ont également pas de casiers où ils pourraient les laisser. Il faut souligner aussi que même les listes des affaires scolaires publiées par le ministère de l’Éducation n’ont pas été respectées par les enseignants qui demandent aux élèves de se procurer d’autres fournitures. Un état de fait qui a contribué à rendre le sac-à dos des écoliers plus lourd.
Et c’est le cas de le dire pour les élèves du cycle moyen qui eux aussi souffrent encore plus de ce problème, voir même de manière plus aggravée, car dans certains établissements de la capitale au Golf par exemple, les élèves du CEM (Ammar Yacef) sont tous les jours contraints de prendre avec eux l’ensemble de leurs affaires scolaires y compris les manuels pour la simple raison que les programmes quotidiens des cours n’ont pas été faits. Face à cela il faut reconnaitre que les responsables du MEN n’ont pas pu tenir leurs engagements car c’est eux qui sont sensés suivre et contrôler la situation et notamment le niveau d’application des instructions liées au problème du poids du cartable. Il aurait été plus judicieux de mettre en place des commissions afin de constater la réalité du terrain sachant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait lui-même abordé ce problème en appelant à trouver des solutions efficaces pour y mettre un terme.
Ania Nch
