Elle denonce le silence des puissances étrangères devant ce qu’elle qualifie de dérives en Algérie : Louisa Hanoune, le reniement ?

Louisa Hanoune, qui se croit autorisée à se poser en seule et unique conscience du peuple algérien, a de nouveau repris ses leitmotivs de meetings et de réunions de presse lors d’une rencontre avec ses militants, hier samedi. Depuis Oran, celle qui se pose volontiers en pasionaria ne cesse de s’en prendre au ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb, au patron du FCE et jusqu’à Ahmed Ouyahia, qui n’échappe pas à sa vindicte. Mais cette fois-ci et dans la capitale l’ouest, encouragée sans doute par l’écho certain qu’elle rencontre auprès de certains médias, elle interpelle les autorités françaises et dénonce «le silence des puissances étrangères dont notamment l’ancien colonisateur devant toutes ces dérives». En clair, celle qui se veut une intransigeante nationaliste, défendant bec et ongles la souveraineté nationale jusqu’au sein de secteurs économiques sinistrés, n’hésite plus à faire appel en quelque sorte à l’ingérence étrangère. Il est vrai que dans un passé récent elle a défendu et paraphé le «contrat national» aux côtés de leaders islamistes exilés qui ont revendiqué les attentats sanglants perpétrés en Algérie. C’est sans doute ce qui la pousse à s’élever contre la fermeture de la chaîne privée El Watan TV qui exerçait dans la plus grande illégalité même si elle était à l’instar d’autres chaînes de TV tolérée . Pour autant on ne l’a pas beaucoup entendue sur les graves déclarations de l’ancien chef terroriste de l’AIS, qui a d’’ailleurs fait marche arrière après ses fanfaronnades et suggéré qu’il avait fait l’objet d’une manipulation. Ce qui n’est pas impossible sachant le peu de professionnalisme de certaines chaînes qui font dans l’affairisme et le mélange des genres. Ce que fait un peu d’ailleurs la leader trotskyste en parlant de « limogeage » de généraux du DRS qui sera selon elle la coonne vertébrale de l’État. Un raccourci quelque peu téméraire puisqu’elle feint d’ignorer la lettre d’explication de la présidence de la République donnant un éclairage sur la restructuration et la modernisation des services de renseignement . Les fonctions et les missions du DRS restent les mêmes et ont été recentrées notamment sur la lutte antiterroriste, la subversion le crime organisé et toutes autres atteintes à la souveraineté nationale et à l’unité nationale au moment ou l’Algérie et l’objet de manoeuvres de déstabilisation récurrentes et singulièrement d’un pays voisin . Curieusement, Louisa Hanoune n’y fait pas allusion et ne fait aucune mention ni condamnation des agissements antinationaux d’un micro parti, le MAK, pour ne pas le citer et sa dernière mascarade devant les Nations –unies . Ahmed Ouyahia, dont la dimension d’homme d’État est reconnue sur la scène politique, n’a pas hésité a stigmatiser cette dérive d’un fils de chahid , devenu l’instrument des ennemis les plus féroces de l’Algérie. Enfin et pour ce qui est de ses attaques contre ce qu’elle nomme « l’oligarchie constituée de nouveaux riches qui se substitue à l’État et qui exerce une diplomatie parallèle en ouvrant 23 bureaux à travers le monde, on ne peut que déplorer ces amalgames. Tous les pays modernes ont une diplomatie commerciale qui s’exerce a travers les délégations de leur patronat mais aussi par le biais de leur diplomatie officielle et jusqu’à leur chef d’État et Premier ministre , qui accompagnent et aident hommes d’affaires et industriels a décrocher des contrats. Comme en témoignent les derniers contrats décrochés a Riyad par le Premier ministre français, assisté de ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères .
M. B.