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ELLE A SU METTRE À PROFIT LA CRISE PANDÉMIQUE : L’industrie pharmaceutique nationale fait florès

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Aujourd’hui, les opérateurs locaux vont falloir relever le défi d’augmentation des capacités nationales de production et réduire, autant que faire se peut, les importations. L’assise industrielle y est, avec à l’actif, une autosuffisance nationale de l’ordre de 50 %.

En appliquant une nouvelle stratégie, l’Algérie a réussi à réduire la facture d’importation de produits pharmaceutiques grâce à sa production locale qui a atteint les 50% de sa consommation. Cependant, la capacité potentielle permettra de se positionner en exportateur net vers des marchés voisins, notamment celui de l’Afrique.
En effet, malgré les crises et les obstacles rencontrés par les opérateurs du domaine, l’Algérie a fait beaucoup de progrès dans ce secteur après qu’elle importait, pendant les 10 dernières années, presque tous les produits pharmaceutiques consommés, chose que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a saluée avant-hier lors de la réunion du Conseil des ministres consacrée à l’évaluation du bilan annuel de 2020, de différents secteurs ministériels. Dans ce contexte, le chef de l’État s’est félicité du progrès tangible dans les secteurs vitaux tels que l’industrie pharmaceutique, les start-up et le soutien à l’emploi de jeunes. Ordonnant de relancer les secteurs ayant un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens, en passant à la vitesse supérieure à l’entame de l’année 2021, signalant d’autre part que le bilan des performances ministérielles pour 2020 est plutôt « mitigé avec du Positif et du Négatif ». Concernant le registre de l’industrie pharmaceutique, Tebboune a souligné l’ « importance de la mise en œuvre des objectifs tracés dans ce secteur afin d’augmenter les capacités nationales de production de divers produits pharmaceutiques et réduire les importations à l’entame de l’année ». Tout en plaidant pour l’accélération du processus de numérisation des différents secteurs sensibles d’importance économique.

L’autosuffisance, une impérative priorité
On ne peut pas penser à l’exportation des produits pharmaceutiques si l’Algérie ne réussit pas son autosuffisance en cette matière, même si elle a pu couvrir les 50% de ses consommations en produits purement nationaux, et elle est considérée comme une plateforme de production et rampe de lancement pour les exportations pharmaceutiques vers d’autres pays notamment africains, et ce, grâce aux capacités de production, normes de qualité et prix compétitifs. Sauf que pour le moment, son objectif principal est d’être responsable du développement, de la production et de la commercialisation des médicaments et de couvrir au mieux les gros besoins nationaux, avant de passer à l’exportation qui devront connaître sans doute un sursaut qualitatif pour conforter le secteur du commerce, en réduisant la facture d’importation, et faire rentrer la devise à la caisse de l’État. Revenant Cependant, à l’impératif prioritaire de satisfaction des besoins nationaux, il faut savoir que ce dernier n’exclut pas que les entreprises nationales qui opèrent dans l’industrie du médicament sont obligés de garantir la sécurité et l’efficacité conformément aux lois et réglementations régissant la production, la distribution et la consommation des médicaments brevetés ou génériques.

La relance de la production encadrée
En effet, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, a paraphé plusieurs arrêtés ministériels permettant la relance de la production locale des médicaments et les produits pharmaceutiques, en décembre passé. « Dans le cadre de la continuité du processus de mise en place d’un nouveau cadre règlementaire régissant l’enregistrement des produits pharmaceutiques et après publication des trois décrets exécutifs relatifs à l’enregistrement des médicaments, l’homologation des dispositifs médicaux et le comité économique, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, a procédé à la signature de huit (8) arrêtés », a précisé un communiqué du ministère. Il s’agit d’un arrêté fixant le modèle du formulaire de la demande de pré-soumission des produits pharmaceutiques soumis à l’enregistrement, un arrêté fixant la composition du dossier d’enregistrements des médicaments à usage de la médecine humaine, ainsi qu’un arrêté portant désignation du président et des membres de la commission d’enregistrement des produits pharmaceutiques à usage de la médecine humaine.
Le ministre a également signé un arrêté fixant la procédure de l’évaluation documentaire et/ou technique du dossier d’enregistrement et la liste des médicaments concernés, un arrêté portant missions, composition organisation et fonctionnement du comité d’experts cliniciens et un autre arrêté portant désignation du Président et des membres de la commission d’homologation des dispositifs médicaux. Deux autres arrêtés ont également été signés, à savoir : un arrêté portant désignation du président et des membres du Comité économique intersectoriel des médicaments et un arrêté fixant la procédure de fixation des prix des médicaments par le comité économique intersectoriel.
Sarah Oubraham

DES RÉFORMES STRUCTURELLES ET STRATÉGIQUES DANS LES ENTREPRISES
Ce qu’attend Aït Ali Braham du Patronat
Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a examiné, lors d’une réunion de concertation avec le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, le plan de relance économique et les moyens de le mettre en œuvre et d’en assurer la réussite, selon un communiqué du ministère. Lors de cette rencontre, le ministre a écouté les préoccupations et les aspirations du président de la Confédération, notamment celles liées aux obstacles auxquels sont confrontées les entreprises et la nécessité d’étudier les possibilités d’améliorer et de simplifier les procédures administratives ainsi que les procédures d’accès au foncier industriel. À ce propos, le ministre a souligné « l’importance de disposer d’entreprises fortes pour assurer une relance durable de l’économie nationale, en sus de la nécessité d’adopter des réformes structurelles et stratégiques à moyen et long termes ». De son côté, Agli a exprimé la volonté de la CAPC d’accompagner le ministère de l’Industrie afin d’assurer le succès de la mise en œuvre de ce plan par tous les moyens possibles, notamment à la lumière des répercussions de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
S. Oub.

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