Au lendemain de la convocation du corps électoral par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en vue des élections anticipées des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), prévues le 27 novembre prochain, certains partis politiques ont réagi à cette décision sans trancher définitivement sur leur participation ou non à ce rendez-vous, comme c’est le cas du parti Jil Jadid et du MSP.
En effet, contacté hier par nos soins à ce propos, le chargé de communication de Jil Jadid, Habib Brahmia, nous a déclaré que le chef de l’État s’est engagé à ce qu’ il y ait des changements au niveau des Institutions locales avant la fin de l’année. Sur ce, indiqua-t-il, son parti s’attendait à une telle décision à cette date. Pour lui « les structures du parti sont tout à fait prêtes pour la participation au scrutin si le Conseil national de Jil Jadid donne son accord »
En revanche, l’interlocuteur précise que le parti considère que la situation politique, économique et sociale en Algérie est assez difficile. Ce qui « oblige le pouvoir de corriger les erreurs qui ont causé l’abstention des Algériens lors des élections précédentes pour que ces élections puissent atteindre leurs objectifs et donner au pays pas uniquement une Institution légale mais aussi des Institutions représentatives complètement légitimes ».
Pour rappel, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti pour évaluer les résultats des législatives passées, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a abordé ce sujet ( des élections locales) où il les a condamnées à « l’échec », soulevant un point concernant la loi électorale actuelle qui prévoit, détaille-t-il, « pour aller aux élections locales les listes doivent collecter autant de signature, soit 35 signatures par siège dans la liste, il faudra donc collecter dans l’ensemble des communes environ 1 200 000 voix, ça veut dire 4 fois plus que ce qu’a pu avoir le FLN en voix et non pas en signatures légalisées pendant les législatives ». Du coup Soufiane Djilali a affirmé «nous sommes devant une opération (les municipales) impossible, vouée à l’échec, surtout que les Algériens ne sont pas d’accord et ne veulent pas participer à des élections quelle que soit leur nature » a-t-il affirmé.
De son côté, le porte-parole du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Nacer Hamdadouche, nous a déclaré hier par téléphone que son parti est toujours prêt à la participation dans ce genre de processus, affirmant que le dernier mot revient au Conseil consultatif du mouvement.
Quant à la date choisie par Tebboune, il dira que « l’anticipation des élections locales est une décision présidentielle qui revient au Président selon ses prérogatives constitutionnelles accordées par la loi», ajoutant qu’il est (le président Tebboune) responsable des conséquences politiques et autres notamment en cette période difficile.
Il est à noter qu’un communiqué de la présidence a rapporté, avant-hier, que « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a signé samedi 28 août 2021, un décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue des élections anticipées des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), prévues pour le samedi 27 novembre 2021 », le décret prévoit également la révision exceptionnelle des listes électorales durant la période allant du 5 au 15 septembre 2021.
Sarah Oubraham