Lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, dimanche, le président Abdelmadjid Tebboune s’est félicité du modèle financier du projet de loi de finances pour l’année 2025, qui ne prévoit aucune hausse d’impôts concernant la vie quotidienne des citoyens.
Ce modèle financier reflète les bons indicateurs macroéconomiques qui ont constitué les repères de l’élaboration du PLF-2025 et les horizons pour les années 2026 et 2027. Le constat de l’amélioration des indicateurs macroéconomiques et financiers de l’économie nationale est indéniable : croissance économique du produit intérieur brut de 4,1% ; un excédent de la balance totale des paiements de 6,35 milliards de dollars ; une amélioration de la réserve de change, qui a atteint 69,0 milliards de dollars à fin 2023, couvrant plus de 16 mois d’importations de biens et services non liés aux facteurs de production, améliorant la valeur du dinar algérien par rapport au dollar et l’euro en moyenne annuelle ; un déficit total du Trésor maintenu dans les limites de 10% du produit intérieur brut (PIB), le niveau de la dette publique est inférieur à 50% du PIB. L’accent est toujours mis sur la rationalisation et l’amélioration de la performance et de l’efficacité des dépenses publiques, dans le sens de la poursuite de la réforme budgétaire, de la modernisation des systèmes d’information, et de l’accélération de la transformation numérique. Ainsi, parmi les aspects fondamentaux, il y a l’encadrement du contrôle et la rationalisation des dépenses du personnel à travers le contrôle de l’emploi. Cela concerne l’ouverture de nouveaux postes financiers et le remplacement des postes vacants et y compris l’impact financier résultant de la révision des lois fondamentales et des systèmes de rémunération pour certains secteurs, ainsi que chaque nouvel examen programmé par les pouvoirs publics. La préférence pour les investissements productifs et ceux liés aux secteurs sociaux prioritaires et ceux qui touchent les wilayas du Sud et les nouvelles wilayas déléguées, est affirmée. Pour soutenir la croissance, le développement et l’investissement, des mesures ont été proposées dans le PLF-2025. Il s’agit de prolonger de 50% la réduction de l’impôt sur le revenu global ou de l’impôt sur les bénéfices des sociétés pour une durée de 5 ans sur les revenus générés dans les wilayas d’Illizi, Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Timimoun, Bordj Badji Mokhtar, In Salah, In Guezzam et Djanet. Autre proposition : autoriser le Trésor public à émettre des obligations « chèques souverains », permettant aux personnes physiques et morales de participer au financement d’infrastructures et/ou d’équipements publics à caractère commercial pour l’État et exemptant les détenteurs de ces chèques dont l’échéance est égale ou supérieure à 5 ans, qui sont émis sur le Trésor public ou négociés sur un marché réglementé, de l’impôt sur le revenu global, ainsi que de l’impôt sur les bénéfices des sociétés et les droits d’enregistrement, en plus d’autres exonérations. Des mesures sont proposées pour encourager la production d’huile de soja. De même, le PLF-2025 comprend une proposition d’exonération de droits à la valeur ajoutée et de droits de douane pour les appareils de paiement électronique TPE et les kits destinés à installer ces appareils jusqu’au 31 décembre 2027. Une proposition a également été approuvée visant à augmenter le capital social du Fonds national d’investissement (FNI) de 150 milliards de dinars à 275 milliards de dinars. Le PLF-2025 introduit des allègements fiscaux pour soutenir la sécurité alimentaire, à travers la disponibilité des produits de consommation courante. Les banques sont incitées à stimuler les prêts à la consommation. Enfin, il a été proposé d’inclure le secteur de la production d’engrais dans la liste des secteurs stratégiques, en plus de soumettre la pratique de l’activité de distribution de tabac à un agrément accordé par le Directeur général des Impôts, après souscription à un cahier des charges.
M’hamed Rebah
