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EL-HADJAR TOURNE AVEC UN STOCK EN FER BRUT DE DIX JOURS : L’urgence de trouver des réponses aux doléances des travailleurs des mines d’El Ouenza et Boukhadra

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La cessation de l’approvisionnement en fer brut à partir des mines d’El Ouenza et Boukhadra à Tébessa, de jeudi à mardi dernier, soit 5 jours, a mis à l’arrêt le haut fourneau N°2, du complexe sidérurgique Sider El-Hadjar d’Annaba, impactant considérablement la production de ce fleuron de l’Industrie nationale, qui ne cesse d’être confronté à ce type de situations d’une manière récurrente et pour diverses raisons. C’est dans la soirée de mardi dernier que la production a pu reprendre son cours, «après la remise en marche du haut fourneau n°2 avec un stock limité de fer brut» une reprise garantissant «une production n’excédant pas 10 jours.» a affirmé le P-DG du Complexe sidérurgique Sider El-Hadjar, Chamseddine Maâtallah. Dans son explication de l’épuisement du stock de la matière première, pour faire tourner les machines dudit complexe, à cause de la grève des travailleurs des mines d’El Ouenza et Boukhadra, déclenché le 14 avril dernier, il est à s’interroger sur les quantités de stock livrées au complexe d’El-Hadjar, produites par les mines des régions précitées qui, au bout d’une grève de moins de quinze jours, a limité les capacités de production et de stockage d’El-Hadjar, à 10 jours, alors que, selon des experts, celui-ci devrait compter sur un stock pour une durée encore plus importante que les dix jours, dont fait par le PDG du complexe Sider- El-Hadjar. Une manière de palier à toute éventualité en cas de surprise; comme une grève des travailleurs ou un quelconque problèmes notamment technique, pouvant survenir aux Mines d’el-Ouenza et Boukhadra. Rappelant que les travailleurs de la mine de Ouenza sont en grève ouverte depuis le 31 mars et ont été rejoints, depuis quelques jours, par les travailleurs de la mine de Boukhadra sur des revendications, dont l’amélioration des conditions de travail, de remboursement en cas d’accident de travail, de primes de rendement individuel et collectif et d’autres doléances. Sur ces revendications, le PDG de la société des mines de fer de l’Est (MFE), Mohamed Messaâdia, a indiqué à l’APS que les travailleurs de la mine de Ouenza «en grève ouverte, depuis le 31 mars, ont été rejoints, depuis quelques jours, par les travailleurs de la mine de Boukhadra» pour réclamer «l’obtention de primes supplémentaires» a-t-il précisé. Selon ce même responsable les représentants syndicaux de ces deux mines, lors des négociations avec la direction, lors de la première grève d’une semaine, février dernier, «a donné lieu à une augmentation de 9 000 Da et le contrat signé garantit, at- il précisé, «la stabilité au niveau des unités de MFE pour une durée de 36 mois» at- il indiqué à l’APS, mardi dernier. Ne manquant pas de qualifier de «blocage» la grève ouverte, lancée par les travailleurs, des deux mines précitées, Mohamed Messaâdia a fait savoir que des initiatives «se sont multipliées en coordination avec les autorités de wilaya et le partenaire social pour trouver une issue» a-t-il déclaré à l’APS. Il a rappelé que l’objectif de quantité à produire annuellement devrait dépasser les 850 000 tonnes d’acier. Cette année, le complexe El-Hadjar, continue de tourner loin de Ces capacités et potentialités réelles, alors que ce fleuron de l’Industrie a bénéficié, à de nombreuses reprises d’enveloppes financières pour être à l’abris des situations difficiles et de précarité, dont notamment la situation de ses travailleurs. Ces derniers n’étant pas la raison, cette fois-ci de l’arrêt de cinq jours des fourneaux, c’est leurs collègues travailleurs des deux mines qui le sont pour leur conditions de travail et qui doivent être prises en charge, par les responsables concernés, pour sortir, de la spirale de ce genre de situation, dans la durée, et c’est possible si des solutions durables sont priseset non des engagements pris, non traduits dans la réalité, à court et moyen termes.

Mohamed Amrouni/ Karima B.

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