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EL AYOUN OCCUPÉE : Le Maroc interdit l’accès à une délégation parlementaire catalane

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Les autorités marocaines ont empêché l’entrée à El-Ayoune occupée, capitale du Sahara occidental, d’une délégation parlementaire catalane, qui n’a pas été autorisée à descendre de l’avion. Les huit membres de la délégation avaient l’intention de visiter le Sahara occidental occupé et de rencontrer des représentants des ONG sahraouies des droits de l’Homme. Ils avaient également l’intention de rencontrer des proches de la militante sahraouie, Mahfouda Bamba Lefkir, qui est en prison depuis plus de 4 mois et qui est dans « un état de santé critique ». Récemment, l’Observatoire européen pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (OMCT) a demandé aux autorités marocaines de garantir la sécurité physique et psychologique de Mahfouda et sa libération immédiate. Tous les membres de la délégation ont été retenus à l’intérieur de l’avion jusqu’à ce qu’ils quittent El-Ayoune à destination de Las Palmas de Gran Canaria, a-t-on précisé. Oriol Puig, membre de la délégation a affirmé qu’étant une délégation officielle de l’Intergroupe pour le Sahara occidental, les membres en ont « informé le ministère espagnol des Affaires étrangères deux jours avant le voyage et que la réponse semblait dictée par le Maroc ».
Cette expulsion a eu lieu trois jours après celle d’Anna Sébastianne Gascón, une avocate espagnole de Saragosse qui prévoyait d’assister, en tant qu’observateur international, au procès, qui s’est ouvert mercredi, des détenus sahraouis arrêtés lors des célébrations des Sahraouis de la victoire de l’équipe nationale algérienne de football, lors de la finale de la coupe d’Afrique des nations, le 19 juillet 2019.
Le Maroc impose un blocus médiatique systématique aux territoires occupés du Sahara occidental, faisant fi des injonctions faites par le Secrétaire général des Nations unies au Maroc, dans les rapports remis au Conseil de sécurité, à autoriser les visites d’observateurs des droits de l’Homme dans les territoires occupés. À ce titre, au cours de 2019, les autorités de l’occupation marocaine ont expulsé quarante-trois (43) personnes de différentes nationalités du Sahara occidental, dont des journalistes, des avocats et des élus.
M. B.

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