Un ouvrage collectif réunissant des textes d’une quinzaine d’auteurs de différents horizons sur une Algérie rêvée et la perception de la vie de l’Algérien dans un futur relativement proche, a été publié récemment sous le titre «J’ai rêvé l’Algérie».
Cet ouvrage de 192 pages publié aux éditions Barzakh, a été élaboré dans le cadre des activités de la fondation Friedrich-Ebert en Algérie qui devait organiser des ateliers sur ce thème, transformés finalement en livre collectif pour cause de pandémie de Covid-19.
Amina Izarouken, chargée des programmes à la fondation, a expliqué que ce projet a été «très favorablement accueilli par les auteurs participants qui ont accepté de partager avec les lecteurs leurs rêves algériens».
Entre fictions, récits, poèmes et témoignages, 14 auteurs entre écrivain, journaliste, étudiant, architecte, psychologue et sociologue ont pris part à ce projet à l’instar du romancier, chroniqueur et acteur Chawki Amari, la journaliste et romancière Sarah Haidar, la poétesse et cinéaste Habiba Djahnine ou encore la psychologue et thérapeute de famille Bouchra Fridi.
Dans la partie fiction de cet ouvrage, la qualité de vie appuyée par une transition écologique, technologique et urbanistique prime sur les textes d’auteurs comme le romancier Samir Toumi, qui emmène son lecteur en balade à Alger 80 ans après le hirak du 22 février 2019, la romancière Hajar Bali, rêvant d’une gestion complètement numérisée et participative, ou encore l’architecte Mohamed Larbi Merhoum pour qui la dynamique passe par la redynamisation du cadre de vie.
Dans les «rêves» des auteurs, des projets écologiques comme «Green Algiers» ou numérique comme «Smart Country» révolutionnent la vie de l’Algérien de demain avec un grand intérêt pour la végétation en milieu urbain et les modes de transport propres, une implication dans la vie associative et la gestion locale, une réhabilitation de l’espace urbain, ou encore une vie culturelle des plus dynamiques.
Dans un autre style d’écriture Chawki Amari propose un sorte d’état des lieux de la profession de journaliste et une projection sur ce que pourrait être les médias de façon générale alors que la sociologue Khadidja Boussaid aborde le domaine de la recherche scientifique qu’elle rêve de voir reconsidéré. Chacun des textes de cet ouvrage restitue un fragment d’intimité et rend compte d’une part de soi sans se positionner dans la proposition de plan de développement ou d’une feuille de route. L’éditrice de cet ouvrage, Selma Hellal, estime pour sa part que les auteurs ont tenu à proposer des textes avec une pointe d’humour, éloignés du défaitisme de la revendication et du militantisme, abordant différents aspects de la vie de chacun et de son environnement.
Non destiné à la vente, «J’ai rêvé l’Algérie» a été tiré à mille exemplaires disponibles gratuitement dans plusieurs librairies du pays et au siège de la fondation Friedrich-Ebert. L’ouvrage sera prochainement traduit en langue arabe selon l’éditeur.