Les machinations pour tenter de saborder le Sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Alger, mises en branle depuis quelques temps, se sont exacerbées ces derniers jours. C’est une tentative vaine dans la mesure où la tenue déjà de ce sommet est en soi un succès.
La diplomatie algérienne a réussi le coup de maître de faire réunir les dirigeants arabes et surtout réussi la gageure de réorienter l’ordre du jour autour de la question centrale, la cause palestinienne et l’unité des rangs arabes. Et ce succès dérange au plus haut point ceux qui ont vendu leur âme à l’entité sioniste qui ont normalisé leurs relations diplomatiques avec les assassins des enfants de Ghaza. Il n’y a qu’à voir les gesticulations de leurs relais qui versent aujourd’hui, carrément, dans le mensonge éhonté pour fabriquer des fake news avec pour seule finalité « casser le sommet d’Alger ».
Pour la gouverne de ces adeptes de la normalisation, qui souffrent du syndrome de Pinocchio, les dirigeants arabes sont conscients des enjeux de la rencontre d’Alger. Ils savent qu’ils ne pourront pas, dans la désunion et l’éparpillement des rangs, se frayer un chemin dans le nouvel ordre mondial qui s’installe à petites touches. Ils savent qu’ils sont devant une chance historique de recouvrer la dignité de la Nation arabe spoliée, par des années de laxisme et de trahison.
Le comportement enfantin du chef de la diplomatie marocaine, qui a versé, comme un élève, cancre de la classe, renseigne sur la panique qui a étreint le camp de ceux qui ont trahi la cause palestinienne qui a toujours constitué le ciment de l’Unité des rangs arabes. Il est venu à Alger en mission commandée, celle de faire capoter les travaux de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères qui précède le sommet. Il applique des directives venues de son nouveau mentor, Israël et ses soutiens que le succès du sommet d’Alger dérange. Les rôles ont été soigneusement distribués entre les pantins chargés de faire du chahut et de parasiter un sommet qu’ils ne sont pas arrivés à court-circuiter dans sa phase préparatoire et à faire avorter, demain, alors que les travaux vont s’ouvrir au Centre international de conférences à Alger. Les gesticulations de Bourita ne sont qu’un élément dans la campagne visant à casser le sommet. Israël qui est consciente du danger que lui fait courir cette rencontre a chargé ses valets de faire le sale boulot à sa place.
La diplomatie algérienne, qui avait réussi, par le passé, des coups d’éclat, à l’instar des négociations de paix qui avaient permis à plusieurs colonies portugaises de recouvrer leur indépendance. Qui avait permis la signature d’un accord de paix entre l’Irak et l’Iran en 1973. Qui avait permis la tenue du Conseil national palestinien qui avait proclamé la naissance de l’État palestinien. Qui avait permis un règlement sans effusion de sang de la crise des diplomates américains retenus par des étudiants dans l’ambassade des USA à Téhéran est en train de réussir un autre coup, celui de réunir les dirigeants arabes qui ne se sont plus revus depuis le sommet de Tunis il y a trois ans.
La diplomatie algérienne a même réussi à inscrire, dans l’ordre du jour des travaux, la cause palestinienne et l’unité des rangs arabes et ce sont des succès à inscrire dans des hauts faits d’armes. Le sommet se tiendra et les résolutions qui y seront adoptées font déjà trembler tous ceux qui ont décidé de faire courbette et de se plier à l’ordre d’Israël et tous ses soutiens.
Slimane B.