Contacté, hier, le vice-président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (SNAPO), le Dr. Abdelhak Zefizef, a affirmé que le projet de la loi 04-08 portant sur les psychotropes a été officiellement ré-ouvert par le ministère de la Justice. Aussi, selon lui, le projet de décret exécutif sur la gestion des psychotropes a été finalisé et est en cours de traduction. C’est-à-dire que le dossier attendra l’approbation du gouvernement, puis sa publication au Journal officiel avant son entrée en vigueur. Dans cet entretien, notre interlocuteur détaille davantage ce sujet.
-Le Courrier d’Algérie : Le Conseil national du SNAPO s’est réuni récemment. Qu’elles sont les questions qui ont été abordées ?
-Le Dr. Abdelhak Zefizef : Oui, effectivement ce conseil s’est réuni le 9 juin dernier au siège du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officines (SNAPO). Ses membres ont débattu au sujet de la question liée aux psychotropes.
-Du nouveau au sujet des actes de violences subis par les pharmaciens dans les officines ?
-Oui et pour ce qui est des aspects réglementaires, le ministère de la santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a relancé, officiellement, la publication de l’arrêté ministériel portant classification des psychotropes au journal officiel. De plus, ce ministère et à la demande du SNAPO a envoyé par voie officielle ces listes aux ministères, de la justice, de l’iItérieur et de la défense. Aussi, par rapport au projet de décret exécutif sur la gestion des psychotropes, ce projet a également été finalisé. Il est en cours de traduction, pour sa présentation, par la suite, aux services du premier ministère pour approbation et publication au Journal officiel.
-Qu’en est-il justement du projet de loi portant révision de la loi régissant les psychotropes ?
-Oui, ce projet a été, lui aussi, officiellement rouvert par le ministère de la Justice.
-Des affaires judiciaires en cours ?
-Les affaires de justice en cours, et touchant nos consœurs et confrères, font l’objet d’un suivi et d’une assistance en coordination avec des avocats choisis par les bureaux des wilayas, et le bureau national, qui apporte toute son aide et son expertise technique et réglementaire.
Ces affaires sont également, à chaque fois, discutées, lors de nos différentes rencontres et réunions. Le SNAPO, après un long débat et examen de la situation lors du Conseil national, se réserve le droit de recourir à d’autres actions de mobilisation, de contestation, et de revendication. De même, le bureau national continue à exercer toute la pression sur les décideurs, y compris la justice, la santé, le Premier ministère, et la Chefferie de l’état, pour accélérer, finaliser, et adopter les réformes concernant la réglementation en vigueur liée aux psychotropes. Des courriers et rapports ont été envoyés dans ce sens à tous ces départements.
-Votre syndicat organisera une réunion anticipée du Haut conseil du syndicat (HCS). À quoi sera-t-elle consacrée ?
-Le Conseil national, sur proposition du bureau national, a retenu l’organisation d’une réunion anticipée du Haut conseil du syndicat (HCS), le 23 juin prochain à Blida. Cette réunion sera essentiellement consacrée au dossier « psychotropes ». Donc le HCS sera composé des membres du Conseil national, des présidents des bureaux de wilayas et des anciens présidents du SNAPO.
-D’autres activités en vue ?
-Aussi et dans le but d’instaurer un dialogue professionnel et scientifique, le SNAPO a programmé l’organisation d’une conférence nationale sur les psychotropes, le 16 septembre prochain à l’hôtel « El Aurassi », à Alger. Cette conférence rassemblera, en effet, toutes les parties concernées, (institutions, ministères, experts et professionnels) sur le sujet des psychotropes.
Entretien réalisé par Mehdi Isikioune