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DJAOUED SALIM ALLAL, VICE-PRéSIDENT DU FCE : «La participation du numérique au PIB est inférieure à 4% » 

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La participation de l’économie numérique au PIB est inférieure à 4%. C’est ce qu’a révélé M. Djaoued Salim Allal, vice-président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), qui intervenait hier, au Forum du journal El-Moudjahid. Le constat est peu reluisant surtout quand on sait que la moyenne mondiale est entre 8 et 9%. « Si on arrive ne serait-ce qu’à cette moyenne, dira le vice-président du FCE, on créera énormément d’emplois et on fera que l’économie numérique participe grandement au développement du pays ».

Mais pour cela, il faut une vraie relance de la filière avec, à la clé, une organisation des plus rigoureuse. « Il faut, dira le conférencier, qu’il y ait les infrastructures (des Datacenter, des réseaux de télécom, l’accessibilité à Internet…) en nombre et en qualité suffisantes, de l’investissement, mais aussi une nouvelle régulation à même de libérer les initiatives ». En plus clair ? Il faut un écosystème numérique adéquat.
« Tous les spécialistes de la numérisation doivent s’organiser sous un statut particulier et une tutelle particulière », dira, en outre, M. Allal qui a insisté sur « la nécessité de faciliter l’émergence de champions locaux capables de mettre sur pied des projets en interne ». Outre le fait qu’elle puisse permettre des gains considérables pour l’entreprise et l’économie algériennes, l’économie numérique est en mesure de mettre un terme à la bureaucratie qui règne partout dans le pays. « Avec l’économie numérique, qui peut intervenir dans tous les secteurs d’activité, nous aurons des entreprises performantes répondant aux standards internationaux », dira M. Allal.

« La régulation actuelle freine l’innovation »
Saluant la création d’un ministère délégué des start-ups ainsi que celle d’un ministère délégué des Incubateurs, M. Allal s’est montré optimiste quant à l’avenir de la filière. « Il va y avoir une meilleure organisation, une définition de la start-up, un statut particulier, … Mais aussi des incubateurs qui auront pour mission la création et l’accompagnement de ces mêmes start-ups ».
Estimant que le président de la République a donné le coup de starter et a mis les jalons nécessaires, le représentant du FCE suggérera que « les actions immédiates sont comme suit : recenser ce que nous avons comme potentiel, se concerter avec les différents opérateurs et dresser des ponts avec la communauté universitaire ». L’autre volet qu’il faut revoir de fond en comble pour permettre l’émergence d’une économie numérique, estime M. Allal, c’est la régulation. L’actuelle ? « Elle est un vrai blocage à l’économie numérique », dira-t-il. Et d’ajouter : « Il faudrait que la régulation soit un encadrement et non pas un frein pour l’innovation. La levée des barrières de la régulation est plus que nécessaire. Il faut changer d’état d’esprit pour pouvoir déverrouiller l’écosystème numérique ».

« La nécessaire réforme du système bancaire »
Le conférencier à, par ailleurs, mis en avant la nécessité d’aller vers des assises nationales de la numérisation. « Il faut arrêter une stratégie à moyen et à long termes, définir les priorités et fixer des objectifs », dira-t-il, tout en assurant que le Forum dont il est vice-président a commencé à établir des contacts avec le Gouvernement en vue d’une collaboration effective. L’autre chantier qu’il faut ouvrir au plus vite, selon M. Allal, est « la réforme profonde du système bancaire et des institutions financières » qui, à l’état actuel, constituent un réel obstacle pour l’émergence d’une économie numérique.
« Le business-modèle des start-ups diffère de celui de modèle traditionnel. Il faut des fonds d’investissement capables de prendre des risques », dira-t-il avant d’évoquer le primat de «  rétablir la confiance entre les différents acteurs économiques ». Le conférencier reviendra, en effet, sur les « nécessaires » dépénalisation de l’acte de gestion et l’exonération des mouvements des capitaux. « Ce sont des leviers à même d’encourager les financements », conclut-il.
Hamid Fekhart

Un livre blanc présenté prochainement au Gouvernement
Le FCE est en train d’apprêter un livre blanc qu’il présentera prochainement – peut-être vers la fin du mois en cours – au Gouvernement. C’est, à croire son vice-président, M. Djaoued Salim Allal, un ensemble de propositions à même d’assainir l’économie nationale et d’encourager l’acte d’investir. Le document en question aborde, selon le vice-président du FCE, tous les secteurs d’activités, sans exclusion. À rappeler que la même organisation patronale a déjà présenté un document de la même nature, traitant des mesures d’urgences, à l’ancien Gouvernement et à l’actuel.
H. F.

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