Le président Abdelmadjid Tebboune a tenu à rassurer les Algériens quant à la disponibilité de l’eau potable grâce à toutes les mesures prises par les pouvoirs publics, notamment le développement des projets de dessalement de l’eau de la mer dans le Nord du pays et l’exploitation des eaux souterraines dans le Sud, mettant l’accent sur l’importance d’une exploitation optimale des eaux destinées à l’irrigation et de l’augmentation du rendement de la production agricole, au Sud en particulier.
«Même si le citoyen ne pourra pas avoir l’eau potable 24h/24h, il sera toutefois, alimenté quelques heures par jour ou un jour sur deux », a indiqué le président de la République qui répondait à une question sur la disponibilité de l’eau potable face au manque de précipitations, et ce lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaines de télévision et stations de radio nationales. «J’ai ordonné la généralisation des stations de dessalement de l’eau de la mer tout le long du littoral et jusqu’aux Hauts-Plateaux », a poursuivi le président Tebboune, mettant en exergue «les points positifs enregistrés dans ce sens, à savoir la maitrise de la technologie des stations de dessalement dont 80% à 85% sont algériennes ». Dans le même sillage, le président Tebboune a rappelé que les wilayas du Sud regorgeaient d’énormes nappes phréatiques notamment à Touat, Gourara et Tidikelt, affirmant que les répercussions des changements climatiques, la sécheresse notamment, a touché tous les pays du monde «d’où la nécessité de développer des techniques d’irrigation de goutte à goutte et d’encourager les cultures qui ne nécessitent pas la mobilisation de grandes ressources en eau ». Il a, dans ce contexte, insisté sur l’importance de l’exploitation des eaux usées traitées dans l’irrigation des périmètres agricoles, déplorant «l’existence d’un grand gaspillage d’eau ». Le président Tebboune a, par ailleurs, fait observer que les régions du sud du pays «ne sont exploitées dans l’agriculture qu’à hauteur de 40%, loin des normes scientifiques », précisant que « près de 9 millions d’hectares sont prêts à être exploités entre Adrar et In Salah ».
Sarah O.