Charlie Hebdo, son passé de chanteuse, la religion, son divorce et sa fille : l’ex-rappeuse livre tout.
À l’occasion de la sortie de sa deuxième autobiographie, Mélanie Georgiades, alias Diam’s, était l’invitée ce dimanche 24 mai de l’émission « Sept à Huit » sur TF1. L’ex-rappeuse et interprète de « La Boulette » s’est livrée en toute honnêteté sur sa vie d’antan et sur celle du présent : son parcours, la religion, son divorce ou encore Charlie Hebdo…
« J’aimais le rap parce que c’était brutal »
«C’est extraordinaire de constater à quel point on peut changer», avoue l’ex-rappeuse, qui n’assume pas son passé de star. « Je ne chantais pas pour chanter, j’avais des messages à faire passer, confie-t-elle, j’avais une colère en moi et ça, je l’ai toujours dit, moi j’aimais le rap parce que c’était brutal, parce que c’était cash. » À sa fille aujourd’hui : « Je préfère lui faire lire mes livres, [avant] j’étais vulgaire, il ne faut pas l’oublier […] je ne suis plus cette femme-là », insiste-t-elle.
Voilée et féminine
«La foi a redonné un sens à ma vie. La foi m’a permis de voir le verre à moitié plein alors qu’auparavant je ne l’aurais même pas vu à moitié vide, je l’aurais vu vide », déclare l’ancienne Diam’s. Et d’affirmer : « Depuis que je me suis voilée je pense que j’ai plus accepté ma féminité parce que maintenant elle est pour moi » « Si j’ai décidé de couvrir tout mon corps, ce n’est pas une question de peur, c’est mon rapport à Dieu et non pas aux hommes », a-t-elle assuré.
Une femme libre avant tout
L’ex-Diam’s dans son autobiographie – Mélanie, Française et musulmane – a tenu également à parler de son divorce. « Une part en moi avait besoin de casser certains clichés. Sur la femme religieuse musulmane, qui n’aurait pas de droits, qui n’aurait pas le droit d’aimer, de ne plus aimer, de se séparer ». «Derrière le voile, nous sommes avant tout des femmes», souligne-t-elle.
Sur les attentats de Charlie Hebdo
Si elle condamne les attentats « de toutes ses forces » l’ancienne Diam’s précise aussi avoir été choquée par les caricatures Prophète. « La liberté d’expression doit s’arrêter à partir du moment où elle blesse les gens », pense-t-elle. Et d’ajouter sur les tueurs : « Évident qu’il s’agit de groupuscules égarés. Ce n’est pas l’islam. » « On est réduit à quelques fous », regrette-t-elle. Ce sont les attentats qui lui ont donné envie de reprendre la plume et de publier son second livre. Interrogée sur le titre, elle confirme qu’il est de plus en plus compliqué de se définir comme Française de confession musulmane. « Je suis Française et musulmane, je n’ai pas à choisir ». « On fait profil bas, on fait attention quand on sort », précise-t-elle, expliquant qu’il lui arrive d’être insultée.