La République sahraouie a pris part, lundi, au dialogue de haut niveau entre le Groupe des vingt (G20) et l’Afrique, consacré à la durabilité de la dette, au coût du capital et aux réformes du financement du développement. Cette rencontre s’est tenue au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie.
La République sahraouie était représentée par Laman Abaali, son ambassadeur et représentant permanent auprès de l’Union africaine. L’événement, organisé à l’initiative de la République d’Afrique du Sud, qui assure la présidence du G20 pour l’année 2025, s’est déroulé en coopération avec la Commission de l’Union africaine, sous le thème : « Renforcer le partenariat entre le G20 et l’Afrique ». Le dialogue a réuni les États membres de l’Union africaine, les pays du G20 accrédités à Addis-Abeba, ainsi que des représentants des Nations unies – notamment le Département des affaires économiques et sociales (DAES), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) – en plus de délégués issus de la société civile africaine. Coprésidé par Alvin Botes, vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, et Francisca Tatchouop Belop, commissaire de l’Union africaine chargée du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des mines, ce forum a constitué une plateforme stratégique de dialogue politique entre l’Afrique et le G20 sur les défis financiers mondiaux les plus pressants. Les échanges ont porté sur les mécanismes de soutenabilité de la dette, la réduction du coût du capital, et les réformes du système financier international nécessaires pour stimuler une croissance équitable et durable tout en renforçant la résilience des économies africaines. Les discussions se sont également appuyées sur plusieurs initiatives internationales et africaines majeures, parmi lesquelles la Déclaration de Séville, la Déclaration de Rio du groupe des BRICS, ainsi que l’Initiative africaine des dirigeants pour l’allègement de la dette, en cohérence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Dans son intervention, l’ambassadeur Laman Abaali a réaffirmé, au nom de la République sahraouie, l’engagement de son pays en faveur d’un cadre financier mondial équitable et inclusif, soulignant l’importance d’intégrer pleinement les priorités et les visions africaines dans la gouvernance financière internationale, les réformes de la dette et les mécanismes de financement du développement. Cette participation illustre la volonté constante de la République sahraouie de s’impliquer activement dans les travaux de l’Union africaine et de contribuer à la recherche de solutions collectives pour une Afrique souveraine, économiquement juste et durable. L’implication du Sahara occidental dans un forum aussi stratégique traduit aussi la reconnaissance croissante du rôle du continent africain dans la refonte de l’ordre économique mondial et dans la défense des principes de justice, d’équité et d’autodétermination économique.
M. Seghilani















































