La branche armée du mouvement du Jihad islamique, les Saraya El-Qods, a revendiqué mardi plusieurs attaques ciblées contre les forces israéliennes d’occupation dans la bande de Ghaza, alors que l’armée israélienne poursuit une campagne répressive brutale en Cisjordanie, notamment par l’assassinat de cadres de la résistance et des arrestations massives.
Dans un communiqué, diffusé le mardi 10 juin, les Saraya El-Qods ont annoncé avoir détruit un char israélien de type Merkava à l’ouest de la localité d’Izbat Beit Hanoun, au nord de la bande de Ghaza. L’opération a été menée à l’aide d’un puissant engin explosif de type «baril», préalablement dissimulé dans la zone, au moment où des blindés de l’occupant tentaient une incursion. Dans une autre opération distincte au sud de la bande de Ghaza, les combattants de la résistance ont ciblé une concentration de soldats et de véhicules militaires israéliens dans le secteur de Qeizan Abu Rishwan, au sud de la ville de Khan Younès. Cette attaque a été effectuée à l’aide d’un tir intensif de mortiers de calibre 60 mm. Les Saraya El-Qods ont également confirmé que leurs unités avaient infligé des pertes matérielles significatives à l’ennemi dans la zone de Qeizan Al-Najjar, en périphérie sud de Khan Younès. Après leur retrait des lignes de front, les combattants ont rapporté avoir fait exploser plusieurs charges baril implantées autour de l’école des Muhajirine, provoquant des dégâts considérables aux véhicules militaires en progression. Selon leurs observations, les forces d’occupation ont répliqué par un tir nourri et un usage massif de grenades fumigènes, probablement pour couvrir l’évacuation de morts et de blessés. Ces événements se sont produits le 7 juin 2025, dans le cadre des affrontements persistants à Ghaza, toujours soumis à un blocus illégal et inhumain.
Parallèlement à l’intensification de la résistance armée à Ghaza, la Cisjordanie occupée a été le théâtre d’un assassinat ciblé perpétré par les forces spéciales israéliennes. Le mardi 10 juin, le cadre du Jihad islamique Raïq Abdel Rahman Bicharat, ancien prisonnier politique, a été tué par balles dans la ville de Toubas, au nord-est de la Cisjordanie, plus précisément dans la localité de Tammoun. Selon des sources locales, le corps du martyr a été immédiatement confisqué par les soldats israéliens, empêchant toute cérémonie funéraire. Dans les heures ayant suivi l’assassinat, l’armée d’occupation a mené une vaste opération de ratissage, perquisitionnant plusieurs habitations et déployant des renforts militaires dans l’ensemble de la localité.
Une double stratégie d’oppression et de résistance
Alors que la résistance armée se poursuit sur plusieurs fronts à Ghaza, infligeant des pertes à l’armée israélienne malgré le déséquilibre des forces, la Cisjordanie connaît une recrudescence des assassinats ciblés et des raids militaires, renforçant l’impression d’une guerre totale menée contre l’ensemble du peuple palestinien. Ces événements s’inscrivent dans un contexte de dénonciation croissante des crimes de guerre israéliens dans les territoires occupés, à l’heure où plusieurs instances internationales examinent des preuves d’atrocités à caractère génocidaire, notamment à Ghaza. La situation sur le terrain demeure explosive, entre une résistance déterminée à défendre les territoires palestiniens et une occupation israélienne qui redouble de violence, cherchant à écraser toute forme de souveraineté populaire ou armée.
M. Seghilani
