Cinq stations de dessalement d’eau de mer, dotées chacune d’une capacité de production de 300.000 m3 d’eau/jour, seront lancées en réalisation courant de ce mois de mai à l’échelle nationale.
Selon le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, qui s’est exprimé samedi dernier depuis la wilaya de Tipaza, l’Algerian Energy Company (AEC) relevant du groupe Sonatrach se chargera de la réalisation des cinq stations de dessalement d’eau de mer au cours du second semestre 2022, avant le lancement du projet de la station de Fouka 2, d’une capacité de production de 300.000 m3, au cours de la première semaine de mai prochain. Le ministre a souligné, à ce titre, l’engagement pris par le wali de Tipasa, Aboubakr Seddik Boucetta, de faciliter toutes les procédures d’installation de l’entreprise de réalisation, d’autant plus qu’il n’y aucun problème du foncier, a-t-il ajouté, précisant que le lancement du reste des projets se poursuivra à Oran, Boumerdès, El Tarf et Bejaïa au cours du second semestre de l’année en cours. Assurant que l’Algerian Energy Company procède, actuellement, aux dernières retouches pour le lancement des chantiers de ces cinq méga projets, dotés d’une importance stratégique pour le pays, Mohamed Arkab a insisté, devant les responsables de l’AEC, sur l’impératif, pour ces derniers, de respecter les nouvelles normes, dans l’exécution de leurs tâches, tout en œuvrant à trouver des solutions techniques pour éviter les arrêts de production, lors des travaux de maintenance.
« La sécurité hydrique est assurée »
Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a révélé, pour sa part, que la réserve d’eau actuellement disponible est suffisante pour assurer la sécurité hydrique à l’échelle nationale, grâce notamment aux chutes pluviales importantes enregistrées qui s’ajouteront aux eaux produites par les stations de dessalement d’eau de mer, susceptibles d’assurer un été tranquille.
« L’Algérie a adopté une stratégie pour la réalisation des stations de dessalement d’eau de mer en vue de garantir la production d’eau et assurer son autonomie grâce aux eaux des barrages, a ajouté le ministre, notant que ces cinq stations futures vont permettre de porter les capacités de mobilisation des eaux de mer dessalées à 42 %, contre seulement 17% actuellement. Hasni a également signalé une prévision de porter ce taux (42%) à pas moins de 60% à l’avenir, grâce à la concrétisation d’un 2ème programme supplémentaire portant réalisation de six autres stations. L’Algérie compte actuellement 14 stations de dessalement d’eau de mer opérationnelles, dont le nombre sera porté à 19, après l’entrée en exploitation des projets programmés, à partir de 2024. Un nombre appelé à la hausse après la concrétisation du 2ème programme des six autres stations, dont la mise en service future va réduire sensiblement la dépendance aux eaux des barrages et souterraines, est-il escompté.
Ania Nch