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Des organismes financiers internationaux l’affirment : «L’économie marocaine subirait le double impact des chocs économiques intérieurs et extérieurs»

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Alors que le Maroc fait face à une situation socioéconomique gravissime, non seulement en raison des conséquences de la pandémie de la Covid-19, répandue à travers le royaume d’une manière inquiétante, mais il pâtira aussi des impacts négatifs de la situation sanitaire critique dans l’espace européen, avec la récession attendue de l’économie européenne, dont il est intégré et dépendant. Les différentes prévisions des organismes financiers internationaux, dont la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) s’alignent globalement sur les projections du rapport du Haut-Commissariat au Plan du système de l’ONU (HCP) de juillet dernier, affirmant que l’économie marocaine « subirait le double impact des chocs économiques intérieurs et extérieurs », notamment ceux engendrés par la pandémie de la Covid-19 en plus de la crise économique secouant l’Europe aggravée par la situation sanitaire. Les différents secteurs de l’économie marocaine dépendent, faut-il le rappeler, de l’activité économique dans l’espace européen. Dans son rapport publié, avril dernier, au moment où l’espace européen était confronté à la première vague de la courbe ascendante de la propagation de la pandémie du coronavirus, Covid-19, la Banque mondiale (BM) affirme que l’économie marocaine «devrait pâtir cette année d’une récession, la première depuis plus de deux décennies », en raison, est-il indiqué, « des effets mondiaux de la pandémie de Covid-19, qui viennent s’ajouter aux effets nationaux » citant notamment la sécheresse qui frappe le pays de plein fouet. Avertissant dans ce rapport sur les perspectives économiques du Maroc, devant «rester sujettes à d’importants risques de dégradation de la situation » économique, non sans conséquences sur la vie sociale, selon le rapport d’avril dernier de la BM sur le Maroc, lequel a averti sur l’aggravation de la situation si le royaume chérifien , sera confronté à « une prolongation de la pandémie » imposant un reconfinement général, accentuant la gravité d’une situation socio-économique déjà insoutenable. La BM avait alors, avancé que les perspectives de voir la machine économique reprendre son souffle d’avant la pandémie sont « étroitement liées » à l’évolution de la situation sanitaire du Covid-19, au Maroc, affichant le rouge ces dernières semaines, ce qui a poussé les autorités marocaines au retour à l’arrêt de la vie économique et sociale, aggravant ainsi une situation socioéconomique déjà grave. Il est à rappeler que le royaume marocain, s’agissant de la demande, son économie dépend fortement des importations, du tourisme et des IDE de l’Europe, trois facteurs clés pour que la machine économique marocaine tourne et qui sont quasiment en stand-by en raison de la pandémie du Covid-19 en Europe et à travers le monde. Avec la dégradation, dans la durée, de la situation sanitaire en Europe, notamment en France, le Maroc qui avait commencé à être fortement « touché par la rupture des chaînes de valeur dont il fait partie » selon le rapport précité de la BM, qui cite notamment « le secteur automobile avec la fermeture des usines Renault et Peugeot », il continue d’être frappé de plein fouet par la rupture en question, en raison de l’aggravation et de la multiplication des conséquences de la persistance de la propagation du Covid-19, notamment en Europe. Autant de facteurs et de données traçant une situation économique grave et complexe, auxquels les autorités marocaines auront du mal à inverser la courbe à court terme, pour s’assurer le moyen terme, au regard de la persistance et de l’aggravation des conséquences d’une pandémie, dans le monde, en Europe et au Maroc. Samedi dernier, le ministère marocain de la Santé a indiqué que son pays, a enregistré un total de 5.875 nouveaux cas d’infection à la Covid-19, portant ainsi le bilan à 288.211 cas confirmés, une hausse inquiétante dans ce pays, qui avait touché la barre, fin août dernier, de 55 864 cas de contaminations au virus Covid-19. Une courbe ascendante de la pandémie qui met l’économie marocaine déjà affectée par l’effondrement économique global à travers le monde, dont celui qu’enregistre notamment l’Europe, principal partenaire commercial du royaume chérifien et les mesures de confinement au Maroc, limiter et freiner la propagation du virus véhiculent de nouveau des effets rapides et négatifs sur l’économie avec des impacts encore insoutenables, rendant les vulnérables, plus vulnérables et enregistrant de nouveaux venus dans la vie au-dessous du seuil de pauvreté. Dans son rapport, juillet dernier, le Haut-Commissariat au Plan (HCP), du système de l’ONU au Maroc a indiqué sur les mesures de confinement au Maroc, pour faire face à la propagation de la pandémie, que celles-ci « montrent elles aussi des effets négatifs rapides sur l’économie» et que « ces circonstances se traduisent par des défis sans précédent pour le pays » qui devait déjà, poursuit-on « faire face à une année agricole marquée par la sécheresse ». Situation sanitaire critique et des mesures adoptées pour y faire face, laissant entrevoir selon l’organisme onusien « que l’économie marocaine devrait fortement souffrir de l’impact négatif de la pandémie ». Selon toujours le HCP, la croissance économique n’a pas dépassé les 0,1% au premier trimestre de l’année en cours et cette faible croissance est imputable à l’accentuation de la baisse de la valeur ajoutée agricole à -5% et au ralentissement de l’industrie et des services marchands, lequel ralentissement se poursuit, pour durer, en raison de la pandémie de la Covid-19, enregistrant une courbe ascendante inquiétante au Maroc. Et selon les prévisions des organismes financiers internationaux, la BM et le FMI rejoignent les projections du HCP, affirmant que l’économie marocaine subirait le double impact des chocs économiques intérieurs et extérieurs.
Karima Bennour

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