L’armée d’occupation sioniste, avec ses bataillons d’élite, se trouve en difficulté dans des combats au sud du Liban, peinant à franchir la frontière sur plusieurs axes reliant le nord de la Palestine occupée au pays du Cèdre.
L’armée sioniste a intensifié ses attaques aériennes et terrestres au Liban, menant un raid aérien vendredi près de la frontière syrienne dans le but de couper la principale route entre les deux pays, selon les autorités libanaises. Selon l’agence de presse nationale ANI,
« des avions de combat ennemis ont bombardé la zone de Masnaa, entraînant la coupure de la route internationale ». Cette zone, située dans la vallée de la Bekaa, abrite le principal poste-frontière avec la Syrie. Ces derniers jours, des dizaines de milliers de personnes ont emprunté cette route pour fuir le Liban, qui subit les agressions continues de l’entité sioniste depuis le 23 septembre. Le ministre libanais des Transports, Ali Hamieh, a déclaré : « La route qui mène au principal point de passage humanitaire pour des milliers de Libanais vers la Syrie est désormais coupée suite à une frappe ennemie ». Parallèlement, l’armée libanaise a annoncé avoir riposté pour la première fois en un an aux tirs sionistes, après la mort d’un deuxième soldat dans le sud du Liban. Un soldat a été tué après que des forces sionistes ont attaqué un poste militaire dans la région de Bint Jbeil, déclenchant une réponse de la part du personnel militaire, selon un communiqué de l’armée. Jeudi matin, elle avait également signalé la mort d’un autre soldat dans une « mission de secours dans le village de Taybé », toujours dans le sud du Liban. La Croix-Rouge libanaise, impliquée dans cette mission, a rapporté que quatre secouristes avaient été blessés. En réponse à la situation, l’armée libanaise a repositionné et regroupé ses troupes dans le sud du pays, où l’entité sioniste a annoncé le lancement d’opérations terrestres « limitées et ciblées », d’après certains médias.
37 martyrs au Liban, des ONG appellent à l’aide humanitaire
Le ministère libanais de la Santé a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi que 37 personnes avaient perdu la vie en 24 heures à cause des frappes sionistes sur le pays. Dans son bilan quotidien, il a précisé que ces attaques avaient également causé 151 blessés, après plus d’une semaine d’agression sioniste contre le Liban. Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a déclaré jeudi que le nombre total de martyrs s’élevait à 1.974, parmi lesquels 127 enfants et 261 femmes, tandis que 9.384 autres personnes avaient été blessées depuis le début des hostilités le 23 septembre. Dans ce contexte, plusieurs ONG, dont Amnesty International et Médecins du Monde, ont appelé jeudi à un « cessez-le-feu » urgent et à une augmentation de l’aide humanitaire au Liban. La situation y est décrite comme « cauchemardesque » pour des centaines de milliers de personnes déplacées à cause de l’agression sioniste. Jennifer Moorehead, représentante de l’ONG Save the Children, a déclaré lors d’une visioconférence, en présence également d’Amnesty International, Oxfam, Médecins du Monde, Refugees International et Action contre la Faim : « Avec plus de 1,2 million de personnes sur la route, soit 20 % de la population déplacée, la crise a atteint des proportions alarmantes. » Elle a ajouté que « les deux derniers jours ont été totalement cauchemardesques. »
37 établissements de santé fermés en 24 heures !
L’agression des forces d’occupation sionistes au Liban a conduit à la fermeture de 37 établissements de santé au cours des dernières 24 heures, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a précisé que « 37 établissements de santé ont été fermés au Liban au cours des dernières 24 heures », ajoutant que « 28 professionnels de la santé ont perdu la vie ». À Beyrouth, trois hôpitaux ont été contraints d’évacuer entièrement leur personnel et leurs patients, tandis que deux autres ont effectué une évacuation partielle. D’après M. Ghebreyesus, « de nombreux professionnels de la santé ne peuvent pas se rendre à leur travail en raison des bombardements qui les forcent à quitter les zones où ils exerçaient ». Cette situation limite considérablement « les soins aux victimes de traumatismes et compromet la pérennité des services de santé », a-t-il conclu.
520 000 femmes et filles en danger
Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) a exprimé, jeudi, sa vive inquiétude concernant la sécurité et le bien-être de 520 000 femmes et filles affectées par l’escalade des violences sionistes au Liban, y compris plus de 11 000 femmes enceintes nécessitant des soins de santé urgents et d’autres services essentiels. Dans ce contexte, Leila Bakr, directrice régionale du FNUAP pour les pays arabes, a qualifié la violence croissante et les déplacements de civils au Liban de « déchirants ». Elle a souligné que l’interruption des services de santé de base pour les femmes et les filles est « extrêmement préoccupante », et que fournir une protection est une nécessité urgente, allant jusqu’à être une question de vie ou de mort, y compris pour le personnel des Nations unies. Les attaques ont causé la mort de membres du personnel de santé et la fermeture d’au moins 37 établissements de santé au Liban depuis le 27 septembre, dont neuf soutenus par l’UNFPA, mettant à rude épreuve les infrastructures de santé proches des populations déplacées. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), au moins 25 agents de santé ont perdu la vie cette semaine en raison des frappes sionistes. Le FNUAP a appelé toutes les parties à « respecter leurs obligations en vertu du droit international pour protéger tous les civils, les infrastructures civiles, les hôpitaux, le personnel médical et les patients ». Il a également déclaré que « les civils, y compris les travailleurs humanitaires et les agents de santé, ne doivent pas être des cibles », et qu’un accès sûr et sans entrave aux fournitures humanitaires est essentiel. Le Fonds a indiqué que les fournitures obstétricales qu’il a envoyées au Liban sont toujours retenues aux douanes et doivent être libérées immédiatement. De plus, il a confirmé qu’environ 128 000 personnes avaient traversé la frontière libanaise vers la Syrie depuis le vendredi précédent. Alors que les évaluations rapides des besoins révèlent une nécessité urgente d’une assistance humanitaire complète, le Fonds a souligné que la santé et la protection des femmes et des filles doivent être « au cœur de la réponse humanitaire ».
Le MAE Iranien à la tête d’une délégation à Beyrouth
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, est arrivé hier matin à Beyrouth, la capitale libanaise, à la tête d’une délégation composée de députés et du président de la Croix-Rouge iranienne, dans un contexte de tensions croissantes dans la région et d’agression israélienne intensifiée contre le Liban. Lors de sa visite, Araqchi va rencontrer le Premier ministre libanais par intérim, Najib Mikati, ainsi que le président du Parlement, Nabih Berri, pour discuter des développements récents au Liban et des situations dans la région. Parallèlement à cette visite, l’Iran a expédié une cargaison de fournitures médicales au Liban, qui est arrivée hier matin. Dans ce cadre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ismail Baqaei, a déclaré que l’Iran fournirait 10 tonnes de denrées alimentaires et de médicaments au Liban dans le cadre de l’aide humanitaire iranienne, soulignant que son pays restait fermement solidaire du peuple libanais. Baqaei a également insisté sur la nécessité pour toute la région de prendre conscience de la gravité de la situation au Liban et de ses répercussions sur l’avenir de nos peuples.
M. Seghilani