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DES GRANDS INDUSTRIELS DE L’ARMEMENT ISRAÉLIENS EXCLUS DU SALON DU BOURGET : Paris prend-elle ses distances avec Tel-Aviv ?

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Dans un geste sans précédent, les autorités françaises ont ordonné la fermeture des stands de quatre des plus grandes entreprises d’armement de l’entité sioniste participant au Salon du Bourget, suite au refus de l’occupant sioniste de retirer de ses expositions certains équipements considérés comme des armes offensives, conformément à une directive émise par une agence de sécurité française.
Les entreprises visées sont Elbit Systems, Rafael Advanced Defense Systems, les Industries aérospatiales israéliennes (IAI), et UVision. Malgré les injonctions, ces groupes ont refusé de retirer les équipements litigieux de leur espace d’exposition, entraînant l’intervention des autorités qui ont installé, dans la nuit, des barrières noires pour isoler leurs stands. Seules les structures ne présentant pas de « matériel sensible » ainsi que le stand officiel du ministère de la Défense de l’entité sioniste sont restés accessibles. La réaction de l’entité sioniste n’a pas tardé. Le ministère de la Défense de l’occupant sioniste a fustigé ce qu’il a qualifié de « décision honteuse et sans précédent », dénonçant des « motivations politiques et commerciales » de la part de Paris. Selon Boaz Levy, PDG d’IAI, cette décision rappelle « les heures sombres de l’exclusion des Juifs de la société européenne ». La société Rafael, de son côté, a estimé que la mesure française était « politisée et injustifiée ». Des figures politiques américaines ont également critiqué la décision française. La gouverneure de l’Arkansas, Sarah Huckabee Sanders, a qualifié la mesure de « curieuse », s’interrogeant sur l’exclusion de l’entité sioniste malgré des autorisations préalables. La sénatrice républicaine Katie Britt a pour sa part dénoncé une décision « à courte vue ». Micha Sason, vice-président principal d’Elbit, y voit une manœuvre pour freiner la concurrence sioniste sur le marché européen : « Si vous ne pouvez pas rivaliser technologiquement, il vous suffit de nous évincer. Il n’y a pas d’autre explication », a-t-il déclaré.

Une politique de rupture en toile de fond
Cet incident s’inscrit dans une inflexion progressive de la politique française envers l’entité sioniste, notamment depuis l’intensification de la guerre génocidaire contre Ghaza.
Le président Emmanuel Macron a récemment affirmé distinguer entre le « droit de l’entité sioniste à se défendre » – qu’il soutient – et les frappes contre l’Iran – qu’il réprouve –, tout en réitérant la disposition de Paris à défendre Tel Aviv en cas de menace existentielle. Ce n’est pas la première fois que la France prend ses distances. En juin 2024, 74 entreprises de l’occupant sioniste ont été exclues du salon de l’armement terrestre Eurosatory. Puis en novembre, la France a réitéré sa position en refusant la participation de 12 entreprises sionistes à Euronaval, le plus grand salon naval de défense au monde. Les réactions de l’occupant sioniste avaient été virulentes à l’époque : l’ex-ministre de la Sécurité Yoav Gallant avait qualifié la décision de « honte pour la France » et de « trahison des valeurs du monde libre». Selon les chiffres officiels, les exportations d’armement français vers l’occupant sioniste ne dépassaient pas 30 millions d’euros en 2023. En avril 2024, le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, avait précisé que ces ventes ne représentaient que 0,2 % du total des exportations militaires françaises, soit environ 15 millions d’euros pour des armes, et 34 millions pour du matériel à double usage (civil et militaire), principalement des pièces détachées.

Mobilisation mondiale contre le génocide à Ghaza
Parallèlement à ce bras de fer diplomatique, les rues du monde entier ont été envahies dimanche 15 juin par des centaines de milliers de manifestants dénonçant la guerre de destruction massive menée par l’occupant sioniste contre la population de Ghaza. Ces manifestations, d’une ampleur exceptionnelle, ont eu lieu dans plus de 40 capitales et grandes villes.

150 000 à La Haye : le « fil rouge » hollandais
Aux Pays-Bas, plus de 150 000 personnes ont manifesté à La Haye, arborant des vêtements rouges et marchant symboliquement jusqu’au Palais de la Paix, dénonçant la complicité de leur gouvernement. L’ONG Oxfam Novib, ainsi qu’Amnesty International, MSF et Save the Children figuraient parmi les organisateurs.

Bruxelles : 100 000 manifestants, majoritairement belges
À Bruxelles, environ 100 000 manifestants ont défilé en soutien au peuple palestinien. Fait notable : une majorité de manifestants belges de souche, surpassant même la participation de la diaspora arabe, a exprimé son ras-le-bol face à la complicité européenne.

Berlin, Athènes, Oslo, Tokyo, Santiago : un front mondial
À Berlin, la Porte de Brandebourg a été le théâtre d’un important rassemblement. À Athènes, une mobilisation de masse s’est tenue sur la place Syntagma, avec au moins 40 autres manifestations à travers le pays. À Oslo, les manifestants ont appelé à une rupture effective des liens avec l’entité sioniste. À Tokyo, un sit-in solidaire a eu lieu dans le cadre de la « marche mondiale vers Ghaza ». À Jakarta, des centaines de manifestants ont marché de l’ambassade américaine vers celle de la Palestine. En Amérique latine, les rues de São Paulo, Santiago du Chili et Mexico ont vibré aux cris de solidarité avec Ghaza. À Santiago, les manifestants ont brandi des linceuls symboliques pour dénoncer les massacres, appelant à la fin immédiate de la guerre et à des sanctions contre l’entité sioniste. 

Un basculement global ?
Ces mobilisations massives, couplées aux décisions politiques comme celle de la France, marquent un tournant. Les appels au boycott global de l’occupant sioniste et à l’arrêt immédiat des ventes d’armes se multiplient, reflétant un rejet de plus en plus fort de la guerre contre Ghaza dans l’opinion publique internationale.
Face à l’inertie diplomatique et au silence de nombreuses grandes puissances, les peuples prennent la rue comme ultime moyen de pression pour exiger la fin d’un génocide qui se poursuit depuis bientôt vingt mois.
M. Seghilani

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