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DÉBAT DE L’APN SUR LE PLF-2021 : Les nouvelles taxes suscitent une vive opposition

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Le PLF-2021 a été élaboré dans un contexte qu’on pourrait qualifier d’exceptionnel marqué par la conjonction de deux principaux facteurs, à savoir la récession économique et la crise sanitaire ; mondiales inédites, a précisé le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane.

Présentant, hier, le projet de loi de Finances 2021 devant les élus de l’Assemblée populaire nationale (APN), en séance plénière, Aymen Benabderrahmane a indiqué que le PLF-2021 a pour objectif de relancer l’économie nationale et accompagner les entreprises et les opérateurs en déficit, notamment celles impactées par la pandémie, en appliquant des mesures de soutien pour ces entrepreneurs ajoutant que l’État compte faciliter la fiscalité, et renforcer la lutte contre la fraude, la bureaucratie administrative, l’inflation des factures, et l’informel notamment les marchés de la devise en ouvrant des bureaux de change. Selon le ministre des Finances « le PLF 2021 comporte des mesures pour relancer l’économie à travers la création de richesse et d’emplois en impliquant les secteurs privé et public ».
Dans son volet social, l’État affirme son soutien à la classe sociale qui a un faible revenu, afin de lui garantir les acquis sociaux du citoyens dans tous les secteurs, santé, enseignement et pouvoir d’achat. Toutes ces mesures, assure le ministre qui seront appliquées en 2021 ont pour objectif de stopper les conséquences négatives du covid-19 sur l’économie et le citoyen. Pour les transactions sociales le PLF 2021 compte un budget de 192 755 milliards de da soit 9,4% du PIB destiné aux familles avec 468,99 milliard de DA, le logement 420,95 mds de DA et la santé 340,70 mds de DA qui représentent -3,96% du budget accordé en 2020.

Ce qui changera pour la consommation des carburants
Le projet de loi de Finance 2021 comporte de nouvelles taxes à travers la révision de plusieurs dispositions, tel l’article 81 qui stipule la révision des prix des taxes sur la consommation des carburants des véhicules et camions aux frontières, ainsi fixés à 500 dinars pour les voitures touristiques, 3 500 DA pour les véhicules et camions de moins de 10 tonnes, et 12 000 DA pour les camions et les bus dont le poids dépasse 10 tonnes. Également, pour les entreprises émergentes, il a été décidé de diminuer la durée de l’exonération fiscale et de la TVA sur le revenu global ou la TVA sur les gains de 4 ans à 3 ans. En outre, le ministre a parlé d’autres mesures législatives encourageant l’investissement, la production nationale, et sur d’autres pour élargir l’assiette fiscale et le renforcement des taxes pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale.

Accélération prévue du niveau d’inflation
Par ailleurs, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait s’établir à 4,0 % en 2021, après un recul de 4,6 %, suivant les estimations de clôture de l’exercice 2020. Concernant la croissance hors hydrocarbures, elle devrait atteindre 2,4 % en 2021, 3,37 % en 2022 et 3,81 % en 2023. Les dépenses budgétaires totales prévues pour la même période augmenteront pour passer de 7 372,70 mds de Da dans la LFC 2020, à 8 113,30 mds de Da en 2021 (+10%), ensuite à 8.605,50 mds de Da en 2022 (+ 6,07%), puis à 8.680,30 mds de Da en 2023 (+0,9%). Ces prévisions portent sur le budget de fonctionnement qui devra connaître une hausse de 5,1% au cours de la période 2021-2023, pour atteindre 5 314,50 mds de Da en 2021 (11,8%), puis 5.358,90 mds de Da en 2022 (0,8%), ensuite 5 505,40 mds de Da en 2023 (+2,7%). Quant aux dépenses d’équipement, elles s’élèveront à
2 798,50 mds de Da en 2021 (+ 6,8%), ensuite à 3 246,60 mds de Da en 2022 (+16,01 %), pour ensuite baisser à 3,174,90 mds de Da en 2023 (2,2 %), selon les chiffres présentés. Le déficit budgétaire prévu pour l’année 2021 devra augmenter à 13,75 % du PIB, contre 10,4 % au titre de la LFC 2020. Pour l’inflation, le PLF 2021 prévoit « une légère accélération » en 2021 pour atteindre 4,5 %, quant aux prix du pétrole il est prévu qu’il se stabiliseront à 40 dollars le baril de 2021 à 2023, le prix du marché est estimé à 45 dollars durant la même période, concernant le prix de la monnaie nationale (Dinar) il a été estimé à 142,2da contre le dollar américain, en 2021et 149,30 Da contre le dollar en 2022 et 156,80 da contre le dollar en 2023 prévoyant ainsi une baisse de 5% par an.
Ainsi, les députés qui ont intervenu, hier, ont critiqué une absence de transparence dans les chiffres donnés dans le PLF 2021 qui manque, selon eux de détails; ainsi ils se sont opposés à la baisse de la valeur du dinar et aux augmentations des taxes injustifiables et qui touchent au pouvoir d’achat du citoyen, notamment en cette période difficile du Coronavirus.
Sarah Oubraham

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