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DE BERLIN À BROOKLYN : Le monde répond à l’appel de la résistance palestinienne

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Depuis plus de 21 mois, Ghaza est la cible d’une guerre génocidaire menée par l’entité sioniste, sous les regards complices de nombreuses puissances occidentales. Massacres, famine organisée, destruction d’hôpitaux et déplacements forcés… Dans ce contexte, les factions de la résistance palestinienne ont appelé les peuples libres du monde à se mobiliser pour briser le silence, alerter les consciences et faire pression sur les gouvernements. Cet appel a été entendu. De Berlin à Brooklyn, de Londres à Milan, des dizaines de milliers de manifestants ont investi les rues pour crier leur indignation et leur solidarité. Une planète en marche, debout face au génocide, portée par un refus catégorique de la résignation.

Berlin : mobilisation entravée mais déterminée
À Berlin, ce samedi, la police allemande a arrêté plusieurs manifestants venus exprimer leur soutien au peuple palestinien et dénoncer les crimes de guerre à Ghaza. Rassemblés à Breitscheidplatz, au cœur de la capitale, les protestataires brandissaient les couleurs palestiniennes et des pancartes frappantes : « Stop à la famine à Ghaza », « Une génocide ne justifie pas un autre », « Votre silence tue », ou encore « Israël a commis le plus grand massacre d’enfants de l’Histoire ». À Brême, en Allemagne, la communauté palestinienne, soutenue par des Allemands et d’autres diasporas arabes, a organisé une marche nocturne bouleversante. Des enfants vêtus de linceuls blancs portaient les noms des petits martyrs de Ghaza. Samer B. Aslan, vice-président de l’Association germano-palestinienne, a lancé un appel poignant « Le monde ne pourra pas dire qu’il ne savait pas. Il savait. Il a vu. Et il a laissé faire. Mais les peuples, eux, répondent à l’appel. » Une réponse directe à l’appel des factions de la résistance palestinienne, qui avaient exhorté les peuples à se soulever, dans la rue, contre les complicités occidentales. Les manifestants allemands, aux côtés de nombreux Arabes et citoyens juifs antisionistes, ont matérialisé ce cri en agitant symboliquement des morceaux de pain, des sacs de farine vides et des casseroles creuses pour rappeler l’arme la plus abjecte utilisée à Ghaza : la famine comme stratégie militaire. En face, un petit groupe pro-israélien a tenté de provoquer les manifestants en déployant des drapeaux de l’occupant sioniste. Mais c’est la répression policière qui s’est révélée la plus brutale : arrestations, encerclements, intimidations… Dans une Allemagne qui interdit désormais les rassemblements pro-Ghaza, même les voix juives solidaires sont muselées, comme en témoigne l’interpellation récente de militants du mouvement « Jewish Voice for Peace ».

Cisjordanie : la répression vient de l’intérieur
En écho à l’appel lancé depuis Ghaza, des marches ont été organisées dans plusieurs villes de Cisjordanie : Ramallah, Jénine, Naplouse. Les manifestants ont scandé des slogans en soutien à la résistance « Ya Ghazatna ya Izzatna ! » (Ghaza, notre fierté) « De Naplouse à Ghaza, une seule voix : Liberté ! » Mais ce qui a choqué, c’est que la répression n’est pas venue de l’occupant, mais de l’Autorité palestinienne elle-même. Les services de sécurité ont dispersé les rassemblements, arrêté des activistes et empêché les cortèges d’atteindre les places publiques. L’organisation indépendante « Avocats pour la Justice » a dénoncé cette répression « honteuse », rappelant que le peuple palestinien dans sa totalité doit pouvoir répondre à l’appel de sa propre résistance, et non être entravé par une autorité qui semble plus soucieuse de maintenir le statu quo que de soutenir la lutte contre le génocide.

Londres : 80 000 voix contre la complicité britannique
À Londres, la réponse à l’appel de la résistance a été massive : plus de 80 000 manifestants ont défilé à l’appel du Forum palestinien du Royaume-Uni et d’une coalition de mouvements solidaires. Depuis octobre 2023, la capitale britannique vit au rythme de mobilisations régulières en soutien à Ghaza. Mais cette marche de juillet 2025 a marqué un tournant. Sur Whitehall, devant les institutions du pouvoir, les slogans fusaient : « Pas en notre nom », « Cessez-le-feu maintenant », « Justice pour Ghaza ». Le Dr Mohammed Mustafa, chirurgien palestinien revenu récemment de Ghaza, a présenté sa blouse tachée de sang « Elle porte les traces de ceux que je n’ai pas pu sauver… Je suis leur voix aujourd’hui. » Autre intervenant, le citoyen britannique d’origine palestinienne Ahmed Bakr a rendu hommage aux 1580 membres du personnel soignant palestinien assassinés par les bombes sionistes. « Ils sont mes héros… Nous les avons vus tomber en direct. Mais nous ne les laisserons pas mourir deux fois dans l’oubli. » Les manifestants portaient massivement le logo de « Palestine Action », une ONG désormais classée comme « organisation terroriste » par Londres. Le ton est grave, mais la détermination est entière. Un homme de 50 ans déclarait « Aux yeux du gouvernement de Keir Starmer, nous sommes des terroristes… Parce que nous exigeons, pacifiquement, la fin d’un génocide, la rupture des relations avec un État qui utilise la faim comme arme de guerre. »

Brooklyn et les villes américaines : l’Amérique populaire s’éveille
À Brooklyn, la marche organisée dans le parc de Sunset Park a réuni plusieurs centaines de personnes. Des familles entières, des militants pour les droits civiques, des syndicats, des pasteurs, des rabbins progressistes… Tous réunis sous une même bannière : « Ceasefire now ». Là aussi, les manifestants affirmaient haut et fort qu’ils répondaient à l’appel de la résistance palestinienne, lassés du soutien inconditionnel de Washington à une guerre devenue moralement et politiquement indéfendable. Des manifestations similaires ont eu lieu à Somerville (Massachusetts) et Collingswood (New Jersey). Cette semaine, les initiatives ont mis l’accent sur le boycott, l’arrêt de l’aide militaire et le rejet du narratif dominant dans les médias. Un sondage CNN-SSRS publié récemment a mis en lumière cette fracture entre le peuple et ses élites Seulement 23 % des Américains jugent l’action d’Israël pleinement justifiée (contre 50 % en 2023). 61 % des jeunes estiment qu’Israël utilise une force excessive. 72 % des jeunes démocrates souhaitent réduire ou stopper l’aide militaire.
Milan : dénoncer la complicité italienne
En Italie, une imposante marche a eu lieu à Milan, dénonçant la guerre contre Ghaza mais aussi le soutien actif du gouvernement Meloni à Israël, illustré par son refus de suspendre l’accord d’association UE-Israël. Les manifestants ont appelé à des sanctions immédiates, au boycott total des produits israéliens, et à l’ouverture de corridors humanitaires. 
M. S.

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