Accueil À LA UNE CYBERATTAQUE D’AMPLEUR AU MAROC : La boite à sous du roi 

CYBERATTAQUE D’AMPLEUR AU MAROC : La boite à sous du roi 

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Outre la Caisse nationale de sécurité sociale marocaine, le Fonds Mohammed-VI pour l’investissement (FM6I), la holding Siger appartenant exclusivement au roi, le Crédit du Maroc et même le bureau de liaison d’Israël, feraient partie des entités visées par une cyberattaque historique revendiquée, mardi dernier, par un groupe de hackers algériens. 

C’est un jour noir pour près de 500.000 entités marocaines employant près de 2 millions de salariés concernés par une fuite massive, révélée mardi dernier, de milliers de documents confidentiels issus de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) marocaine et dont un groupe de hackers algériens, nommé « Jabaroot DZ » (chaîne Telegram), a revendiqué cette attaque cybernétique d’ampleur.  À travers cette opération de piratage ciblant des personnalités et des dignitaires de l’entourage immédiat du roi marocain, les hackers ont mis en avant la défense des « intérêts de l’Algérie » en revendiquant une attaque en représailles au piratage du compte X (anciennement Twitter) de l’Agence nationale de presse (APS).  Dans un post publié sur le service de messagerie Telegram, les pirates DZ expliquent avoir opéré cette attaque en réponse au « harcèlement en provenance du Maroc que subissent les institutions officielles algériennes sur les réseaux sociaux », ajoutant que « toute action hostile future à l’égard des intérêts algériens sera suivie de réponses encore plus fortes ».

Ainsi, les informations fuitées à partir de la CNSS révèlent les salaires astronomiques perçus par plusieurs patrons et personnalités politiques du Royaume marocains, notamment celui de Mounir Majidi, le secrétaire particulier de Mohammed VI. Selon la fiche de paie de celui qui occupe également le poste de président de la holding royale Siger, Majidi touche un salaire mensuel de 120 000 euros. Soit environ 1,3 million de dirhams marocains qu’il percevait régulièrement depuis 2003, ce qui représente un total d’environ 185 millions de dirhams (plus de 18,5 millions d’euros). Ces révélations scandaleuses ont provoqué un séisme dans les milieux politiques et économiques marocains. En outre, et selon ces documents restés consultables jusqu’à jeudi dernier, les patrons de la compagnie aérienne Royal Air Maroc et de la banque Attijariwafa, les dirigeants des laboratoires pharmaceutiques Pfizer, Sanofi et Sothema, ainsi la fille aînée du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, administratrice de sa société de distribution de carburants Afriquia, sont concernés. Outre la fuite d’informations privées et sensibles rapportant des noms de millions de salariés marocains, les documents montrent les montants des salaires, des émoluments, le numéro de sécurité sociale et, pour certains, celui de la carte d’identité.

Signe d’un véritable scandale, ces révélations a été reprises en long et en large par la presse mondiale. D’ailleurs, les médias marocains se sont (ou ont été) mobilisés pour tenter de réduire l’impact d’un scandale qui a mis en lumière les inégalités sociales dans un royaume qui donne plus aux riches et appauvris davantage les sujets du roi.  Mais, vue l’ampleur de cette cyberattaque inédite qui a ciblé des milliers d’entreprises et institutions marocaines, la presse du Makhzen avoue que ces révélations ont fait l’effet d’une onde de choc dans tout le royaume. 

Farid Guellil

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