Les travaux de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye ont débuté hier à Alger avec pour objectif d’aider les Libyens à parachever le processus de réconciliation nationale à travers, notamment la tenue, dans les délais, des élections générales prévues le 24 décembre 2021.
Les ministres des Affaires étrangères de Libye, de Tunisie, d’Égypte, du Niger, du Tchad, du Soudan et de la République du Congo participent à cette réunion présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
La liste des participants comprend également les représentants de trois organisations internationales et régionales, dont le SG de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, le Commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, et l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour la Libye, Jan Kubis.
Outre l’intervention du chef de la diplomatie algérienne et celle de la MAE libyenne, l’émissaire onusien a fait une présentation sur les récents développements en Libye et le processus de la mise en œuvre des recommandations de la Conférence de Berlin 2. La réunion qui se tient à huis clos discutera d’une feuille de route pour la tenue des prochaines élections devant mettre fin à la période de transition dans ce pays, alors que des désaccords persistent entre belligérants libyens sur la base juridique qui devrait encadrer l’organisation de ces élections.
« Il est question d’une feuille de route, et nous sommes en Algérie pour passer en revue la situation en Libye et la possibilité d’aider les frères libyens afin d’aller vers l’exécution de ladite feuille et converger autour des moyens idoines pour parvenir à ces échéances », a déclaré dimanche à Alger le chef de la diplomatie tunisienne Othman Jerandi, à l’issue de son entretien avec Lamamra. Mardi dernier, au cours d’une conférence de presse à Alger, le chef de la diplomatie algérienne a jugé « indispensable » que les pays limitrophes de la Libye puissent se réunir pour aider les Libyens à parachever le processus politique de la réconciliation nationale menée sous l’égide des Nations unies.
Lamamra a réaffirmé que le règlement de la crise libyenne doit émaner des Libyens eux-mêmes, soulignant l’urgence de « mettre fin aux ingérences extérieures, à l’afflux des armes et d’obtenir le retrait des combattants étrangers et des mercenaires ».
En juin dernier, les participants à la conférence Berlin 2 sur la Libye ont insisté dans leur déclaration finale, sur la nécessité de tenir, dans les délais, les élections présidentielles et législatives libyennes. Le départ des mercenaires et des forces étrangères, ainsi que la poursuite du dialogue inter-libyen étaient à l’agenda de la conférence berlinoise. Les participants avaient loué le soutien apporté par les organisations régionales et les pays voisins au processus de réconciliation nationale ainsi que le rôle joué par l’Union africaine et la volonté de l’Algérie de partager son expérience dans le domaine de la réconciliation nationale.
Partant de l’esprit de solidarité avec le peuple libyen et afin d’assurer la coordination et la consultation avec toutes les parties libyennes et les pays voisins, l’Algérie a initié, en mai 2014, la création du « Mécanisme des pays voisins de la Libye » qui a tenu sa première réunion à Alger. L’Algérie a également abrité différents cycles de dialogues depuis mars 2015 entre les parties libyennes dans le cadre du processus du dialogue supervisé par l’ONU.
M. Bendib