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CRISE EN ALGÉRIE : Ce qui se serait dit entre Boukadoum et Le Drian

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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a eu, hier, à Marseille, un entretien avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian.

C’est le premier entretien du chef de la diplomatie algérienne depuis sa prise de fonction avec le MAE français. Et même  si aucun détail n’a été filtré de cette rencontre, on peut penser qu’elle a porté sur l’évolution de la situation dans notre pays mais aussi sur des questions brûlantes de l’actualité internationale et notamment la situation au Sahel où la France est présente militairement,  où se développe ces derniers mois une recrudescence  inquiétante de l’activité terroriste et surtout des raids terroristes  meurtriers contre des villages peuls au nord du pays. Les deux ministres ont très probablement abordé l’évolution de la grave situation d’instabilité en Libye après la tentative avortée du maréchal Haftar de prendre militairement la capitale Tripoli. Alors qu’on lui reproche son soutien à Haftar, Jean -Yves le Drian dément formellement. Il a affirmé récemment  que Paris est  pour «une solution politique, durable, négociée dans le cadre des Nations unies». Des discussions politiques se sont déjà tenues deux fois à Paris, à Palerme et à Abou Dhabi, à partir de 2017. Un accord existe, qui n’a pas été respecté. Selon le MAE français un «cessez-le-feu est nécessaire pour retrouver le chemin d’une négociation.»
Pour revenir à la situation en Algérie qui a sans doute été abordée, le chef de la diplomatie algérienne a probablement informé  son homologue français sur l’évolution de la sortie de crise en fonction de la main tendue des plus hautes autorités pour le dialogue afin d’aller vers une solution conforme à la Constitution dans la perspective de la tenue, dans les brefs délais, de l’élection présidentielle.
Une élection présidentielle seule à même d’avancer vers des réformes indispensables et nécessaires qui seront conduites par un Président fort de sa légitimité et du consensus autour de sa personne et de l’institution présidentielle. En effet, il y a peu, le chef de la diplomatie française, dans une interview à un hebdomadaire français, indiquait que le «seul souhait de la France, c’est que les Algériens puissent trouver ensemble les chemins d’une transition démocratique. C’est ce que nous souhaitons pour l’Algérie et c’est ce que nous espérons, compte tenu des liens profonds qui nous rattachent à ce pays» (…). Une déclaration à l’opposé de la position des plus hauts responsables algériens  allergiques à toute période de transition.
Mokhtar Bendib

SOMMET DES DEUX RIVES À MARSEILLE
Le MAE rencontre le président Macron
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a eu, hier à Marseille, d’intenses activités en marge des travaux du Sommet des deux rives de la Méditerranée. Il a rencontré le président français, Emmanuel Macron, avec qui il a eu des discussions, ainsi que des entretiens avec plusieurs de ses homologues : de la France, Jean-Yves Le Drian, de l’Espagne, Josep Borell, de Malte, Carmelo Abela et la secrétaire d’État portugaise, Margarita Marques. Les discussions ont porté sur les relations bilatérales en examinant les voies et les moyens pour leur renforcement, ainsi que sur les questions d’intérêt commun, comme la crise libyenne, la situation au Sahel et la question du Sahara occidental. « J’ai rencontré séparément chacun de mes homologues et j’ai eu, avec eux, de longues discussions sur toutes les questions d’intérêt commun, en particulier les relations bilatérales dans toutes leurs dimensions », a indiqué le ministre dans une déclaration à l’APS et à la Télévision nationale. « Nos discussions ont porté sur les voies et les moyens de développer nos relations bilatérales pour aller plus loin et également en tant que partenaires de la Méditerranée occidentale », a-t-il ajouté, précisant qu’il est évident que « nous avons eu des discussions sur toutes les questions liées à notre région, notamment la Libye, le Mali, le Sahara occidental, la stabilité et l’immigration clandestine ». Le chef de la diplomatie algérienne, rappelle-t-on, conduit la délégation algérienne au Sommet des deux rives pour la relance d’une Méditerranée durable.
R. N.

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