Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé, hier, toutes les instances compétentes et les hommes libres à travers le monde à intenter une action judiciaire contre l’entité sioniste, devant la Cour pénale internationale (CPI) et les organisations internationales de défense des droits de l’Homme, pour son génocide des Palestiniens, ses crimes de guerre et contre l’humanité.
Dans son allocution prononcée lors de l’ouverture , hier de l’année judiciaire 2023-2024, à la Cour suprême à Alger, le président de la République a appelé tous les hommes libres du monde, les juristes arabes et les instances et organisations internationales à intenter une action judiciaire devant la CPI , pour les crimes et les massacres de l’entité sioniste contre le peuple palestinien pendant des décennies. « Nous nous demandons où est passé la justice internationale de ce qui se passe à Ghaza. Les droits du peuple palestinien sont bafoués et des crimes affreux sont commis quotidiennement par l’occupant sioniste dans un silence mondial épouvantable » a-t-il déclaré. Poursuivant, « nous nous demandons où est passé l’humanisme et la conscience internationale sur ces crimes qui nous rappellent ceux de la deuxième guerre mondiale » s’est interrogé Tebboune, il lance son appel « à l’ensemble des juristes et des esprits libres dans le monde à porter plainte devant la Cour pénale internationale et les organisations internationales des droits de l’Homme contre l’entité israélienne, car il s’agit de l’unique voie possible pour mettre un terme à des décennies d’impunité » . Et c’est ainsi qu’il sera question « de restaurer les droits légitimes du peuple palestinien, à établir leur État indépendant avec El-Qods comme capitale.» a-t-il affirmé. Le président de la République a également fustigé «le silence de la communauté internationale face aux massacres quotidiens » perpétrés contre le peuple palestinien assiégé, par l’occupation sioniste, « en flagrante violation des règles du droit international humanitaire, d’autant que ces massacres constituent un génocide contre un peuple occupé », a-t-il précisé.
Le CSM appelé à faire face à toutes les tentatives de porter atteinte à la crédibilité de la Justice
Le chef de l’Etat et Président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a appelé, par ailleurs, cette instance à faire face à toutes les tentatives de porter atteinte à la crédibilité de la Justice. «Le Conseil supérieur de magistrature doit s’acquitter pleinement de son rôle, à s’engager résolument à respecter les règles de la magistrature et à faire face à toutes les tentatives de porter atteinte à la crédibilité de la Justice» affirme Tebboune. Exprimant à la même occasion «la reconnaissance de l’Etat à l’égard des efforts consentis par le corps de la magistrature pour protéger les droits », mais aussi, a-t-il poursuivi « à lutter contre la criminalité et la corruption », le président a rendu un hommage aux magistrats «soucieux d’assumer, avec loyauté et dévouement, leurs responsabilités ».
Affirmant que la phase de construction actuelle nécessite « un travail continu pour renforcer la confiance entre le citoyen et la justice » il dira être sûr « que la famille judiciaire, avec toutes ses composantes, est consciente et qualifiée pour relever ce pari » a indiqué Tebboune.
S’agissant de la modernisation du secteur de la justice, le président de la République a évoqué les procès qui durent plusieurs années, et qui « provoquent un sentiment d’insatisfaction chez le citoyen et prolongent sa souffrance pour accéder à ses droits ». « Nous aspirons à davantage d’efforts pour augmenter la cadence de traitement des affaires, parachever le projet de transformation numérique, en sus de tirer profit des mécanismes de la justice électronique et la simplification des procédures judiciaires », a ajouté le président de la République. En outre le président a rappelé que la Constitution a posé le principe de séparation des pouvoirs, et que les amendements constitutionnels de 2020 sont venus confirmer ce principe et créer un plus grand équilibre entre eux. Affirmant que le pays a franchi une étape majeure pour renforcer la structure constitutionnelle afin de soutenir l’indépendance du pouvoir judiciaire et de renforcer le rôle du Conseil suprême de la magistrature dans la gestion des affaires des juges, et l’État s’est engagé à fournir les moyens nécessaires pour y parvenir. Affirmant dans ce cadre sur « la volonté de l’état de continuer à construire les fondations d’un pays de droit, fondé sur la justice et l’égalité et faisant de la citoyenneté la base des relations de l’État son peuple ». Affirmant à la fin que la conjoncture actuelle exige que chacun, individus, et institutions, de s’unir et être conscient des transformations dont le monde est témoin.
Il est à signaler que le président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, a procédé hier au siège de la Cour suprême à Alger, à l’ouverture de la nouvelle année judiciaire 2023-2024. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du président du Sénat, Saleh Goudjil, du président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, du Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, du général d’armée, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, Saïd Chengriha, du directeur du cabinet à la présidence de la République, Nadir Larbaoui, et du ministre de la Justice garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi, ainsi que de hauts responsables de l’Etat et des membres du gouvernement.
S. Oubraham