La Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a salué la décision du Conseil de la présidence libyenne de former deux comités pour répondre aux préoccupations en matière de sécurité et de droits de l’homme suite aux récents affrontements armés dans la capitale libyenne, Tripoli.
«Ces efforts visent à renforcer les dispositifs de sécurité pour prévenir le déclenchement de combats et assurer la protection des civils, ainsi qu’à répondre aux préoccupations en matière de droits de l’homme dans les centres de détention, y compris la détention arbitraire généralisée », a déclaré la MANUL dans un communiqué. Le Conseil de la présidence libyenne a publié jeudi une décision visant à former un comité chargé de prendre des dispositions sécuritaires et militaires à Tripoli et à « évacuer la ville de toutes les manifestations armées et à permettre aux forces militaires et policières régulières d’exercer leurs fonctions de manière disciplinée et organisée ». Le conseil a également pris la décision de former un autre comité chargé de surveiller les conditions des droits de l’homme dans les centres de détention et les prisons, ainsi que de répertorier et d’examiner les cas d’arrestations effectuées sans contrôle judiciaire ni saisine du ministère public. Les tensions ont augmenté à Tripoli mi-mai après l’éclatement de violents combats entre l’Appareil de soutien à la stabilité (ASS) et la Brigade 444, une milice fidèle au Premier ministre libyen Abdul-Hamid Dbeibah. Les violences ont éclaté suite à l’assassinat présumé d’un commandant de l’ASS dans une base contrôlée par la Brigade 444. La Libye souffre de divisions politiques et d’insécurité depuis la chute du régime de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. Les autorités peinent à imposer leur contrôle dans le pays, car de nombreux groupes armés opèrent de manière indépendante.
Ouverture d’enquête sur les affrontements survenus à Sabratha, dans le nord-ouest du pays
Le Premier ministre libyen Abdul-Hamed Dbeibah a ordonné vendredi une enquête sur les affrontements qui ont éclaté jeudi dans la ville côtière de Sabratha, dans le nord-ouest du pays. Le Bureau d’information du Premier ministre a déclaré dans un communiqué que Dbeibah avait demandé au commandant de la zone militaire occidentale « d’ouvrir une enquête immédiate et approfondie » sur les affrontements. « Ces instructions font partie des ordres donnés hier pour charger le commandant de la zone militaire occidentale d’intervenir d’urgence sur le terrain et de mettre fin aux combats », ajoute le communiqué. Selon les médias locaux, des affrontements ont éclaté jeudi entre groupes armés rivaux à Sabratha, à environ 70 km à l’ouest de la capitale Tripoli, et ont duré jusqu’à vendredi matin. Aucune victime n’a été signalée jusqu’à présent.
R. I.