Les pouvoirs publics confirment leur volonté d’associer pleinement les citoyens à l’activité publique, à travers la participation et la concertation entre les autorités locales et les citoyens dans la résolution des problèmes, en particulier pour faire face avec la plus grande efficacité, aux fléaux, dont celui de la corruption qui n’épargne pas les sphères de la gestion locale. Il ne s’agit pas d’un slogan politique destiné à la population et sans effet sur le terrain.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a souligné à plusieurs reprises qu’il s’agit plutôt d’ouverture de canaux de dialogue et de concertation entre l’administration, les élus et la société civile. Le ministre a fait savoir que « l’État s’oriente résolument vers une véritable démocratie » et que « cette approche participative sera transposée dans les textes juridiques à travers une révision des lois municipales et provinciales afin de définir les compétences des différentes parties et de donner aux citoyens un véritable rôle dans le suivi et l’élaboration des politiques locales ». Ce sont les engagements pris par le président Abdelmadjid Tebboune, qui sont concrétisés sur le terrain. Dans ce but, les pouvoirs publics s’attachent à la mise en place d’un cadre réglementaire global définissant les modalités de fonctionnement et d’organisation des instances participatives locales. Le ministre l’a confirmé en déclarant que « l’État avance avec détermination et à pas fermes vers une véritable démocratie » et en annonçant que « cette approche participative trouvera sa place dans les textes juridiques à travers une révision des lois municipales et étatiques pour définir les compétences des différents acteurs et donner aux citoyens un véritable rôle dans le suivi et la formulation des politiques locales ». On sait qu’un réseau associatif de la Démocratie participative et de l’économie sociale et solidaire a été officiellement lancé dans le but de renforcer le rôle de la société civile et mettre en valeur sa contribution au développement national. La démocratie participative facilitera le contrôle populaire qui est la meilleure solution, en appui sur l’appareil judiciaire, permettant l’éradication de la corruption au niveau de la gestion locale. Cette approche est compatible avec le nouveau cadre juridique et institutionnel pour la prévention et la lutte contre la corruption en Algérie dont le lancement a été annoncé par la Haute Autorité pour la transparence, la prévention et la lutte contre la corruption. C’est un guide complet et intégré à l’intention des agents publics, des experts et chercheurs, des universitaires, des journalistes, des professionnels des médias, des militants et des membres des organisations de la société civile. Il permet de connaître les cadres législatifs et réglementaires relatifs à la lutte contre la corruption, notamment les lois incriminant les actes de corruption et la lutte contre le blanchiment d’argent, ainsi que les textes définissant les pouvoirs et les devoirs des organes nationaux de contrôle, principalement la Cour suprême. Il facilite la compréhension et l’application du cadre juridique et institutionnel pertinent, et unifie les concepts et les pratiques liés à la lutte et à la prévention de la corruption. En juillet dernier, lors de la cérémonie d’ouverture de la Journée africaine de lutte contre la corruption, la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Mme Salima Mousserati, avait réaffirmé l’ engagement constant de l’Algérie dans la lutte contre le fléau de la corruption et la consécration de la transparence, de la probité et de la bonne gouvernance, principes, avait-elle rappelé, qui ont été érigés en priorités par le président Abdelmadjid Tebboune, dès son élection. A une autre occasion, Mme Salima Mousserati avait souligné que la transparence constitue un mécanisme qui garantit la crédibilité et l’intégrité de l’agent du service public et la bonne gouvernance ainsi que la lutte contre la corruption.
M’hamed Rebah