Les appels à manifester se multiplient au Maroc, où sont prévues des actions de protestation samedi et dimanche prochains pour dénoncer la corruption endémique et les restrictions des libertés. À cet égard, l’Association marocaine de protection des deniers publics a appelé, mardi, à participer massivement à la manifestation qu’elle a prévue samedi prochain devant le Parlement, à Rabat, pour dénoncer la corruption qui gangrène le Maroc et exiger la fin de l’impunité. L’association précise que cet appel concerne toutes les forces vives du pays : « Ce sera la manifestation de tous les Marocains, sans exception ». Les protecteurs de l’argent public ont considéré le phénomène de corruption et les pots-de-vin ayant atteint différentes sphères de la société marocaine, comme un vrai danger qui nécessite l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte (contre ces pratiques). L’Association marocaine pour la protection des deniers publics plaide en outre pour des institutions fortes et crédibles, capables de jouer leur rôle constitutionnel et juridique. Elle souligne aussi la nécessité de développer un système juridique complet pour prévenir la corruption, les pots-de-vin, le pillage de l’argent public et l’impunité. De son côté, l’Association marocaine des droits humains (AMDH) s’apprête à commémorer le 44e anniversaire de sa création à travers un rassemblement de protestation national devant le Parlement, dimanche, sous le slogan (Neuf ans de harcèlement et de siège : une résilience continue contre les attaques du Makhzen). Dans un appel à participer à ce rassemblement national, l’association dénonce l’interdiction systématique d’organiser ses activités dont elle fait l’objet ainsi que d’autres organisations de défense des droits de l’Homme. Le sit-in de dimanche se veut une occasion pour l’AMDH d’exiger le respect des lois relatives aux droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association et le droit à la liberté d’expression.
Ania Nch