Le président Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, lundi, lors du 17e Sommet des affaires États-Unis/Afrique, qui s’est tenu à Luanda, l’engagement de l’Algérie à renforcer la coopération énergétique africaine et sa disposition à transférer son expertise technique aux pays africains. Le Président a rappelé l’engagement de l’Algérie à travers une allocution lue en son nom par son représentant à Luanda, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, et ce lors de la séance plénière de haut niveau consacrée au thème « Renforcement des partenariats énergétiques entre l’Afrique et les États-Unis : du dialogue à la mise en œuvre ». Ainsi, le Président a mis en avant l’immense potentiel énergétique du continent africain, en hydrocarbures comme en énergies renouvelables, appelant à exploiter ces ressources dans le cadre de partenariats stratégiques efficaces, à même de contribuer à l’amélioration du niveau de vie des citoyens africains et à la concrétisation des ODD. Il a rappelé, à ce titre, que l’Afrique dispose de réserves de pétrole estimées entre 125 et 130 milliards de barils et de réserves de gaz naturel dépassant les 17 trillions de M3, relevant que 40% des nouvelles découvertes de gaz réalisées entre 2010 et 2020 l’ont été en Afrique. De plus, le continent détient 60% du potentiel solaire mondial et ses capacités prévisionnelles en matière d’énergie renouvelable dépasseront, d’ici à 2040, de mille fois la demande en électricité, alors que le continent ne dépasse guère 3% de la production mondiale d’énergies renouvelables, a-t-il ajouté. Après avoir précisé que l’Algérie avait fait de l’intégration énergétique africaine une «priorité stratégique», le Président a mis en avant, pour ce faire, l’importance des grands projets lancés par l’Algérie, notamment le projet de gazoduc transsaharien, les projets d’interconnexion électrique régionale, les initiatives de développement des énergies renouvelables et le plan hydrogène vert, qui ont vocation à faire de l’Algérie un acteur clé dans la production et l’exportation d’énergie propre vers les marchés africain et européen. Il a aussi souligné l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans la facilitation et le soutien aux investissements transfrontaliers, affirmant que le gaz naturel constituera un carburant essentiel dans la transition énergétique en Afrique. En outre, le Président a relevé la nécessité d’adopter des solutions financières «innovantes» et de mobiliser des capitaux «importants et diversifiés» pour assurer le succès du partenariat Afrique-États-Unis, ajoutant que «le besoin de l’Afrique en investissements énergétiques dépasse les capacités actuelles, malgré des engagements financiers considérables». Afin d’atteindre ses objectifs, le partenariat Afrique-États-Unis doit se concentrer sur l’accélération de l’investissement, le transfert de technologie, la formation, l’innovation et la recherche conjointe, en tirant parti de l’intégration continentale, a-t-il soutenu, réaffirmant la volonté de l’Algérie de transférer son expertise technique aux pays africains frères. Le président de la République a, par ailleurs, salué le rôle majeur de l’Angola dans l’organisation de cet important sommet, qui coïncide avec le 50e anniversaire de son indépendance et sa présidence de l’Union africaine (UA) pour l’année 2025, estimant que cet événement intervenait à «un moment charnière» dans les relations énergétiques Afrique-États-Unis, où des efforts sont déployés pour passer de la phase des «promesses et déclarations» à celle des «réalisations effectives sur le terrain».
R. N.
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