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Contestations sociales : Le FFS pointe du doigt «une volonté» de discréditer les syndicats

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Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes a dénoncé, hier, le recours à la justice «pour discréditer» les mouvements de grèves lancés récemment dans les secteurs de la Santé et de l’Education. «Les députés de l’APN débattent les 20 et 21 mars prochains deux projets de lois relatifs aux droits des citoyens, dans une situation critique que traverse la gouvernance du pays, qui semble, aujourd’hui, totalement paralysé, en panne de trouver une issue aux crises auxquelles il est confronté», a déclaré dans ce contexte le chef du groupe parlementaire du FFS. «Plus grave encore, le pouvoir instrumentalise la justice comme un moyen de déclarer l’illégitimité des grèves et réprimer l’activité syndicale et le mouvement des revendications», a-t-il poursuivi dans un communiqué, lu par Chafâa Bouïche, à l’issue d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale. Le même député a dénoncé également «des actions qui visent à faire taire et faire peur aux militants des droits humains». Or, le député du vieux parti d’opposition, a exprimé notamment sa préoccupation face à une recrudescence des mouvements sociaux qui ne cessent de se prolonger. Le cadre du FFS a dénoncé aussi « l’échec des pouvoirs publics à trouver les solutions adéquates » face à la montée au front de plusieurs organisations syndicales. En conséquence, le FFS craint ainsi «un embrasement» de la situation et ses répercussions sur l’avenir des secteurs stratégiques du pays. «Rien ne va plus dans le pays selon les règles et critères de l’État de droit», est-il écrit encore dans le même communiqué. À l’origine des appréhensions de cette formation politique ? Selon le chef de son groupe parlementaire, c’est le «flou» qui caractérise la scène politique nationale qui fait craindre l’accentuation de la situation. Il estime en ce sens que «le pays est en proie à une paralysie institutionnelle et des décisions qui se contredisent les unes les autres». Également, le responsable du FFS considère que les protestations dans les secteurs de l’Education, la Santé, et même l’Université tout récemment, en passant par le Sud du pays comme des actions qui« frappent la crédibilité des institutions qui s’en remettent en fin de compte à l’arbitrage du président de la République». Cependant, le FFS s’est dit «prendre acte avec grande attention» les dernières déclarations du ministre de la Défense nationale, dont le chef de l’état-major de l’ANP a averti que «l’Algérie est une ligne rouge» et qu’«il est inadmissible de toucher à sa sécurité et les ressources de son peuple». Revenant à la charge, et faisant allusion à la conjoncture financière difficile que traverse le pays, le cadre du FFS a dénoncé des parties derrière un «bradage de l’économie nationale». Enfin, le communiqué du parti conclut par dire que «les députés de FFS rappellent depuis longtemps déjà que l’Algérie est une ligne rouge pour la majorité du peuple algérien. Mais, les dysfonctionnements actuels au niveau de l’État et sa gouvernance constituent plus que jamais une menace à l’État et son unité», a-t-on prévenu.
Hamid Mecheri

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