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Constantine : le festival du Jazz veut se faire plus d’adeptes

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Le Festival international de jazz de Constantine (DimaJazz), déjà très attendu et bien suivi, devra pour sa 13ème édition relever le défi de remplir une grande salle de spectacle, dans une ambiance colorée marquée par le déroulement de l’année de la culture arabe dans cette grande ville de l’Est algérien.
Habituellement organisé au mois de juin de chaque année au théâtre régional de Constantine ou au Palais de la Culture Malek Haddad, qui ne peuvent pas accueillir plus que quelques centaines de personnes chacune, DimaJazz s’invite cette fois, du 27 novembre au 3 décembre, dans la grande salle de spectacle Ahmed Bey d’une capacité de 3.000 places. Le collectif « Karim Ziad & friends », une déclinaison du « Maghreb & friends », ouvrira ce 13ème rendez-vous annuel du jazz avec le guitariste français N’guyen Lé, le célèbre pianiste serbe Boyan Z, le saxophoniste français Julien Lourau, et le Mâallem marocain de musique gnawa Hamid El Kasri qui se partageront le scène autour du batteur algérien Karim Ziad. Dans le registre saoul music, la formation franco-américaine « Malted Milk & Toni Green », un orchestre jazz et blues d’exception accompagnant la diva américaine Toni Green partagera les planches de la grande salle de spectacle avec la chanteuse marocaine « Oum ». »Alpha Blondy & Solar system », la chanteuse américaine « China Moses », le batteur panaméen Billy Cobham et son band, la formation colombienne « Cumbia Ya », les jazzmen belges d’ « Aka Moon » et l’ensemble britannique de jazz funk « Incognito » promettent une programmation portée sur les rencontres et les fusions musicales.
Dédiée à la Palestine meurtrie, ce 13ème DimaJazz accueillera également l’artiste activiste palestinien, le luthiste Tamer Abu Ghazaleh, et commémorera le 10e anniversaire de la disparition d’un des membres fondateurs de l’évènement Aziz Djemame. Malgré son institutionnalisation en 2007, le DimaJazz reste l’un des rares événements musicaux algériens payants. Les tickets, dont le prix varie entre ‘00 DA et 600 DA selon le programme, sont en vente au Palais de la Culture Malek-Haddad depuis mercredi. Des abonnements fixés à 1000 DA pour sept concerts sur les huit programmés, sont également proposés à la vente. Pour cette édition, les organisateurs ont prévu par ailleurs des navettes gratuites assurant le transport du public après les spectacles vers différents quartiers de la ville pour tenter de remplir l’immense salle de spectacle.
Le DimaJazz reste également le seul événement musical à commercialiser des compilations des précédentes éditions, les albums des artistes à l’affiche ou des produits dérivés du festival.
Le festival « Off », une scène de rue, créé pour encourager les groupes locaux de différentes régions d’Algérie, a été retiré du programme de l’événement depuis deux ans au même titre que les masters class. Fondé en 2003 par l’association Limma, le Dimajazz a su rassembler les plus grands noms du jazz mondial à l’instar de l’Américain Boney Fields, du pianiste malien Cheick Tidiane Seck et du Nigérian Keziah Jones, tout en restant un tremplin pour les formations algériennes comme Sinoudj, Madar et Aminoss.

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