Soucieux de protéger autant que faire se peut le pouvoir d’achat des citoyens, dont la hausse anarchique des prix sur les produits de base met leurs bourses à rude épreuve, le président Tebboune ordonne d’exempter les Algériens de toutes nouvelles taxes qu’ils auraient à payer en 2024.
En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réuni, hier, un Conseil des ministres extraordinaire consacré à l’examen et au débat du projet de Loi de finances pour l’exercice 2024. Comme il fallait s’y attendre, le projet a été épluché dans ses infimes détails, dont les rédacteurs –le Gouvernement- du texte étaient déjà instruits de revoir leur copie. Elaboré sur la base d’une vision où le pouvoir d’achat du citoyen est placé au centre des préoccupations du Gouvernement, le PLF-2024 prévoit ainsi de mettre le paquer sur le volet social.
A commencer par la décision de soulager le citoyen de nouvelles charges fiscales qui pourrait ruiner sa bourse. En attendant la publication du texte dans le détail, fort à parier que les taxes concerneraient les factures d’eau, d’électricité ou encore de l’habitat, comme charges essentielles imposables aux ménages. Ces mesures d’exonération fiscales concernent aussi les intervenants du secteur économique. C’est le cas des aviculteurs et des opérateurs de l’agroalimentaire dont il sera question, dans le PLF-2024, d’une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) réduite à son niveau maximal. D’autre part, il y a lieu de relever que le secteur de l’Habitat s’est taillé une belle part dans le PLF-2024 qui prévoit un programme de 250 000 unités de logements, dont 150 000 de type social et 100 000 concernent l’habitat rural.
Il convient de rappeler que lors du Conseil tenu le 15 octobre dernier, le président Tebboune a ordonné la programmation d’une réunion spéciale pour débattre du PLF-2024 avec toute la précision requise. Il avait ainsi exigé à ce que le texte comporte toutes les décisions prises lors des précédentes réunions du Conseil des ministres, sur les plans social et économique, en sus de préserver la souveraineté du pays en le mettant à l’abri de tout recours à l’endettement extérieur. Comme deuxième remarque faite par le chef de l’Etat, la priorité d’exécuter les projets de nature stratégique pour dynamiser l’économie nationale, en tenant compte des fluctuations en cours dans le monde. En troisième lieu, avait-il instruit, le PLF-2024 doit préserver le pouvoir d’achat des citoyens, dans le contexte de la hausse des prix sur les marchés internationaux suite à l’élargissement du cercle d’instabilité au niveau mondial.
Synthèse Farid Guellil