L’Algérie a fermement condamné la décision du régime sioniste de confisquer 90 millions de dollars de recettes fiscales palestiniennes, à travers une déclaration de son représentant permanent auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Palestine occupée, Amar Bendjama a rappelé que l’occupation sioniste avait tué près de 18 000 enfants à Ghaza, soulignant l’urgence d’une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur ces crimes. Il a mis en garde contre l’aggravation de la situation en Cisjordanie occupée, où les agressions de l’occupant se multiplient. Le diplomate algérien a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre totale du cessez-le-feu en cours, conformément à la résolution 2735 du Conseil de sécurité, et a rejeté toute reprise des hostilités. Il a affirmé que ce cessez-le-feu devait également inclure la Cisjordanie occupée, où l’occupation mène une politique de destruction systématique des habitations palestiniennes, aggravant la situation humanitaire. Face à l’ampleur des destructions à Ghaza, Amar Bendjama a plaidé pour un plan de reconstruction global permettant au peuple palestinien de rester sur sa terre ancestrale. Il a dénoncé la stratégie de « terre brûlée » menée par l’occupant et alerté sur le danger de l’affaiblissement de l’Autorité palestinienne, qui met en péril le projet national palestinien. L’Algérie a également appelé à la création d’une commission d’enquête internationale pour examiner l’ensemble des crimes commis par l’occupation en Palestine. « Chaque vie innocente perdue mérite une enquête transparente et indépendante », a déclaré Bendjama, dénonçant l’impunité dont bénéficient les responsables de ces massacres. Il a rappelé que 8 000 femmes, 1 000 soignants et plus de 200 journalistes avaient été tués dans l’agression sioniste contre Ghaza et a exigé que justice soit rendue. Le diplomate algérien a par ailleurs fustigé les destructions massives en Cisjordanie occupée, où les colonies illégales continuent de s’étendre au détriment des Palestiniens. Il a cité un responsable sioniste affirmant que l’objectif en 2025 était de
«détruire plus que ce que les Palestiniens construisent » dans cette région. Face aux besoins humanitaires urgents de la population de Ghaza, l’Algérie a réaffirmé la nécessité d’un plan de reconstruction immédiat et d’un soutien renforcé aux agences onusiennes, en particulier l’UNRWA. Amar Bendjama a conclu en rappelant la position constante de l’Algérie en faveur de la fin de l’occupation et de l’établissement d’un État palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale.
M. Seghilani
