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CONFÉRENCE NATIONALE DE LA SOCIETÉ CIVILE : L’idée d’une «période transition» fait débat

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Alors que la Conférence nationale de la société civile, devra se tenir le 15 juin prochain, les propositions pour la sortie de crise, émanant des différentes organisations et personnalités, devant participer à ce conclave, prennent déjà forme. Bien qu’il soit difficile d’arriver à un consensus, ces derniers travaillent d’arrache-pied depuis des semaines pour peaufiner une feuille de route qui participe au règlement de la crise politique.

Ainsi, les participants à une réunion de préparation de cette conférence, organisée avant-hier, au siège du Cnapest, se sont penchés, sur la question de la gestion de la période de transition. Plusieurs points ont été d’ores et déjà examinés, dont la désignation d’une personnalité nationale ou plusieurs personnalités qui seront chargées de conduire la période de transition et l’installation d’une Commission nationale indépendante chargée de l’organisation et la surveillance des élections.
C’est du moins ce qui a été confirmé par le président du Satef, Boualem Amoura. Contacté par nos soins, ce syndicaliste a reconnu que le «débat a été difficile». Malgré cela, il s’est félicité de cette «initiative historique» qui a pu «réunir tous les Algériens des différents courants». «Le débat a vraiment été difficile et a duré de longues heures, mais nous sommes quand même arrivés à s’entendre sur certains points et c’est une première historique», a déclaré Amoura. « Les Algériens ne se sont pas réunis, ni assis autour d’une table de négociations, depuis plusieurs années. Il est donc très difficile pour arriver à un consensus », a-t-il reconnu, sans pour autant cacher son « optimisme » quant aux avancées réalisées dans ce qui s’apparente à un prélude à la réunion prochaine de la société civile. Dans le détail, le syndicaliste a précisé que les participants ont opté pour l’instauration d’une «période de transition, qui doit être menée par un présidium composé de personnalités nationales ou un seul président pour une période n’excédant pas une année». Également, les participants se disent favorables à «l’installation d’un gouvernement de compétences nationales pour gérer les affaires courantes du pays, sans oublier, la nécessité de mette en place une commission indépendante pour l’organisation et la surveillance des élections». Ceci avant d’aboutir à la tenue d’une «Conférence nationale de tous les acteurs de la société civile et des partis politiques».
Autrement, la Conférence nationale de la société civile sera, selon les explications de Amoura, suivie d’une autre conférence politique avec la participation de partis politiques et de personnalités politiques «influentes » sur la scène nationale, avec lesquels ils escomptent «former une force de proposition plus forte, à même de pouvoir faire pression sur le pouvoir». Par ailleurs, Amoura a affirmé que «tous les participants ont fait des concessions pour pouvoir aboutir à cette feuille de route pour la période de transition». Ainsi, il a signalé que «des participants du courant islamiste et de démocrates sont assis sur la même table pour l’intérêt du pays». Dans tous les cas de figure, les propositions finales seront dévoilées, samedi prochain, a précisé notre interlocuteur.
Pour ce qui est des noms cités par la société civile qui seraient chargés des règnes du pays en cette période délicate, le président du Satef a jugé « prématuré» de donner des noms, étant donné que la question n’a pas encore été abordée par la société civile. À noter que la quatrième rencontre de préparation s’est tenue en présence de 71 associations nationales, syndicats et organisations professionnelles, notamment des représentants des étudiants, a été dédiée à la poursuite des discussions et des échanges en vue de finaliser une plateforme consensuelle. Laquelle feuille de route de sortie de crise sera déclinée lors de la conférence nationale de la société civile, prévue le 15 juin prochain.
Lamia Boufassa

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